Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

29 novembre 2009

Samedi on signe gratis

Samedi 5 décembre à partir de 15 heures
à l'Auxerroise de librairie (ex-RUC)
Grégoire Courtois signe TOUT

(photo non-contractuelle)

Outre son roman "Les Travaillants",

et grâce à une large gamme de stylos, marqueurs et autres plumes de volatiles,
Grégoire Courtois signera aussi tout ce qu'on lui présentera,
comme par exemple les objets personnels (vêtements, sous-vêtements, mobilier ancien, petite amie, etc.)
ou encore la peau de ses fans (toute partie du corps sans distinction).

De plus, Grégoire Courtois étant particulièrement doué dans l'imitation de la signature d'un grand nombre d'écrivains célèbres (Victor Hugo, Baudelaire, Emile Zola, Marc Levy, etc.), il pourra aussi vous signer des livres qu'il n'a pas écrit.
A l'approche des fêtes, quelle meilleure idée-cadeau qu'un livre ancien dédicacé par l'auteur ?

Alors n'hésitez plus et
rendez-vous samedi 5 décembre dès 15 heures
à l'Auxerroise de librairie,
rue de la Draperie à Auxerre.

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07 septembre 2009

Médos

En attendant la création d'une rubrique consacrée exclusivement au théâtre sur ce site, voici ma dernière pièce en date : Médos.

télécharger le pdf (94Ko)

Personnages : 1 homme / 1 femme

Résumé : Médos est le dernier fils de la magicienne Médée, célèbre mère infanticide de la mythologie grecque. Il est le fils d'après, celui qui naît après tous les crimes de sa mère, et avec qui elle parcourt, selon l'une des nombreuses versions de cette histoire, une partie de l'Asie Mineure.
Cette pièce est le dialogue d'une mère avec son fils au pied de la cité assiégée d'Ecbatane.

Note concernant la scène 14 (surligner pour lire - de préférence après la lecture de la pièce) :
La scène 14 est une scène vierge. Elle n'est pas une scène vide.
C'est le moment où tout se conclut et où il revient à chaque metteur en scène de déterminer comment.
Le texte apporte plusieurs pistes à explorer à cet endroit, plusieurs indices sur ce qui peut être évoqué ou montré.
On peut par exemple supposer qu'Asha et Médée se rencontrent dans le désert où elles sont toutes deux parties en pleine tempête pour cueillir les mêmes herbes. On peut aussi présenter le déjeuner de midi, et découvrir si Médos a tenté de tuer sa mère ou non. On peut, si on le souhaite, écrire une pièce à l'intérieur de la pièce, un moment muet aussi long que nécessaire. Enfin, on peut se contenter d'évoquer la tempête et l'obscurité, afin de laisser dans l'ombre tous ces événements probables mais incertains. Quelle que soit l'option choisie, ou d'autres encore auxquelles je n'ai pas pensé, la scène 14, je le répète, n'est pas une scène vide. C'est une page blanche qui attend d'être écrite.

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15 août 2009

La première ville... tournée

Comme promis, voici donc les dates de tournée de ma pièce "La première ville de l'histoire de l'Humanité", mise en scène par Florent Fichot, de la compagnie GRIME et concocte.
Bien sûr, je ne serai pas présent sur toutes ces représentations, mais contactez-moi si vous voulez des précisions à ce sujet.
Dans tous les cas, un grand merci à toute l'équipe de GRIME et concocte pour leur travail passionné.

Création les 2 et 3 octobre 2009 à L’étable de Monsieur + (39320 Louvenne)
Les 21 et 22 Octobre 2009 au théâtre de Brienon (89 210)
Du 5 au 13 Novembre 2009 au théâtre de l’Elysée – Lyon
Du 17 au 19 Novembre 2009 à l’Espace Noriac - Limoges.


LA PREMIERE VILLE DE L’HISTOIRE DE L’HUMANITE
Compagnie "GRIME et Concocte"

Écriture : Grégoire Courtois
Mise en Scène : Florent Fichot

Avec
Jennifer : Jeanne Gogny
Dylan : Steeve Gonçalves
Narrateur : Julien Boutier

Costumes : Nadine Allibert
Maquillage : Coralie Paon
Lumière : Benjamin Champy
Technique : Ismène Leuenberger

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14 août 2009

Mots pour chairs

J'ai eu beaucoup moins de courage pour écrire sur ce blog ce dernières semaines.
Descendre dans mon bureau, allumer mon PC, lancer Blogger. Aussi simple que cela puisse paraître, cette suite de tâches n'a pas trouvé sa place dans mon emploi du temps de frais nouveau père.

Du papier
Et petit à petit, un autre rythme s'est mis en place, à base de vrai papier celui-ci. Deux ou trois carnets que je traîne partout avec moi. A chacun sa fonction, mais avec tous la même nomenclature bloggesque : chaque paragraphe y est daté. Non pas que j'ai voulu conserver à tout prix l'apparence "blog", mais surtout par souci de m'y retrouver plus tard. Je retrouve trop de notes dans mes vieux papiers que je suis parfaitement incapable de dater. Et j'aimerais bien savoir, le plus souvent, d'où a surgi une idée, où j'étais quand j'ai écrit tel paragraphe. Donc désormais je date.

Du public
C'est étrange, et sûrement dû à la faible fréquentation de ce blog, mais pendant tout ce temps, je n'ai pas ressenti de différence majeure dans le procédé, comme si derrière mon épaule, un public invisible, auquel je m'adressais, pouvait lire les billets qui s'accumulaient sur ces carnets. Notre public est dans notre tête. On écrit pour lui, masse floue qui repère nos erreurs et exige de nous une rigueur dans l'énonciation. Ne pas écrire n'importe quoi. Ne pas l'écrire n'importe comment. Rien à voir avec la pensée, ou le langage quotidien. Être juste, construire, même à l'endroit le plus anarchique de notre réflexion.

Du théâtre
Pendant ces quelques semaines donc, j'ai avancé sur plusieurs projets, tous théâtraux, même si dans mes notes, des idées pouvaient naître concernant d'autres secteurs de ma production (le serpent de mer "précis de botanique" a eu sa copieuse part).

Je reviendrai dans le billet suivant sur la concrétisation d'un de mes textes de théâtre, qui aura lieu à l'automne et dont toutes les dates de représentation sont désormais fixées. Mais dans l'immédiat, voici ce qui s'est construit et que je diffuserai prochainement, d'une manière ou d'une autre :

Médos
Médos est le dernier fils de la magicienne Médée, célèbre mère infanticide de la mythologie grecque. Il est le fils d'après, celui qui naît après tous les crimes de sa mère, et avec qui elle parcourt, selon l'une des nombreuses versions de cette histoire, une partie de l'Asie Mineure.
Il n'existe pas de texte dramatique antique qui traite de cette fin de vie de Médée (fin de vie par ailleurs théorique puisqu'on suppose la magicienne immortelle). Seules quelques fables témoignent de cet épisode de manière floue et contradictoire. Pour moi, c'était donc un terrain de jeu idéal. Ecrire ce qui n'était que suggéré, et en faire du théâtre "à l'ancienne".
Ma pièce "Médos" est donc un dialogue entre mère et fils, au pied d'une cité assiégée, que j'ai écrite afin qu'elle soit donnée à lire à une classe de terminale d'un lycée d'Auxerre. Au début de l'année scolaire, je leur transmettrai le texte fini et une rencontre sera organisée afin que je leur raconte comment et pourquoi j'ai travaillé sur ce thème.
Durant les 10 derniers jours, j'ai écrit intégralement la pièce, même si beaucoup de choses restent à affiner avant de la présenter officiellement. Comme de plus, j'ai pris de nombreuses notes durant la rédaction, je pense que je préparerai pour les élèves un texte explicatif qui pourra servir de base de réflexion et de travail. Le tout sera probablement publié ici.

Quelques gouttes et de nombreuses
Cela fait quelques mois que je suis le travail d'une compagnie de théâtre amateur, ici à Auxerre.
Et comme leur principal projet arrivait au bout de sa logique, je leur ai proposé de leur écrire un texte sur mesure. Le groupe étant constitué de cinq femmes et un homme, bien peu de textes pouvaient leur convenir, si bien qu'il était peut-être moins laborieux d'en créer un plutôt que de passer des mois à trouver celui qui pouvait convenir, avec tous les nécessaires aménagements qui ne manqueraient pas de s'imposer.
C'est comme ça qu'est née cette pièce, que j'essaie de concevoir comme une "comédie d'ambiance", c'est à dire sans véritable intrigue, mais en insistant sur la qualité et la compléxité des personnages.
L'écriture est encore en cours, mais si je devais résumer, je dirais qu'il s'agit d'une photographie du destin de cinq femmes qui gravitent toutes autour d'un des commerces les plus nécessaires de notre monde contemporain : la pharmacie. Sur-médication et dépressions nerveuses larvées forment donc la colonne vertébrale de cette "comédie".
A priori, tout sera fini dans le courant du mois de septembre.

La Valeur
Vieille pièce pour le coup, que je considère comme mineure, même si l'état d'avancement est tel que je me dis qu'il serait bête de la laisser en plan.
J'ai dû écrire les premières lignes il y a plus de deux ans, et il ne reste plus grand chose pour la conclure, donc je pense m'y atteler dans les semaines à venir.
Il s'agit d'un huis clos à l'intérieur d'une limousine, tandis qu'à l'extérieur éclate ce qui ressemble à une révolution.
A l'époque, j'imaginais entamer un cycle théâtral autour des "puissants" (pas nécessairement les "riches") et cette histoire devait en faire partie. J'ai finalement un peu laissé tomber cette idée mais "La Valeur" verra quand même le jour, en particulier parce que certaines répliques, prémonitoires à l'époque, au sujet de la réaction des populations face à une crise économique majeure, sont aujourd'hui d'autant plus intéressantes à exposer.
Au delà de ce côté anecdotique pourtant, je dois bien avouer que je n'accorde que peu de valeur à cette Valeur.

Pour conclure
Du théâtre donc, des mots pour des voix. Voilà ce à quoi j'occupe mon temps pendant ce qui me reste de vacances. J'aurais pu parler aussi de mon travail de traduction dramatique, mais n'étant pas encore parfaitement à l'aise avec ça, je préfère attendre d'avoir conclu mon premier texte officiel (c'est à dire avec l'autorisation de l'auteur, et tout) pour développer plus longuement.

Je me souviens, il y a quelques années, je me disais que je n'écrirai plus jamais de théâtre, parce que devant le désintérêt des compagnies pour mon travail, je ne concevais, de fait, que des textes morts-nés, ce que sont tous les textes dramatiques que personne ne joue jamais.
Alors je profite de ce message pour remercier tous les metteurs en scène et comédiens qui se sont emparés de mes mots pour les monter sur scène. Car sans eux, aucun doute que tous les projets ci-dessus n'auraient jamais vu le jour et que j'aurais peut-être passé mes vacances à boire des bières sous un parasol.
Ou pas.

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06 février 2009

Au lecteur

Comme on me l'a suggéré, je vais publier ici un texte dégoté au cours de recherches liées à mon métier. Depuis quelques semaines, je suis plongé dans l'étude du théâtre du XVIe et XVIIe siècles, et à la recherche d'un candidat français qui puisse tenir la route face à Shakespeare à la même époque, je suis tombé sur un individu étonnant : Alexandre Hardy (1570 (ou 72) - 1632, sans certitude).

Bien vite, j'ai compris que Hardy n'avait pas grand chose de commun, malheureusement, avec ce vieux William, mais malgré tout, je me suis pris d'une certaine affection pour ce personnage qui avoue avoir écrit plus de 600 pièces de théâtre, dont seulement une quarantaine ont été imprimées et 34 effectivement parvenues jusqu'à nous. Ni bon, ni mauvais, Hardy écrivait du théâtre comme beaucoup d'auteurs de son temps (y compris Shakespeare) : pour vivre. C'est ce qui explique son imposante production, et peut-être aussi le fait que ses pièces n'ont jamais trouvé le souffle qui aurait pu en faire des monuments de la littérature dramatique française, pour peu qu'il passe quelques heures de plus à les concevoir.

En feuilletant donc les cinq tomes du Théâtre d'Alexandre Hardy, publiés entre 1624 et 1628, et grâce à la magie des sublimes bibliothèques modernes que sont Gallica et Google Books, j'ai trouvé cette note, "Au lecteur", imprimée en introduction du tome 5, et qu'on peut, par bien des aspects, encore approuver aujourd'hui.

La voici, ci-dessous, après que je l'ai eue retranscrite et aménagée dans un français un peu plus lisible. Pour ceux qui voudraient jeter un œil à l'original, ou ceux qui ne se rendent pas compte de la manière d'écrire de l'époque, rendez-vous ici.

Les passages en gras sont ceux que je souligne plus particulièrement.

AU LECTEUR
par Alexandre Hardy

publié en préface au Tome 5 de son Théâtre (1628)

J'userai volontiers, lecteur, pour évoquer ma profession, de la confidente réplique que Phocion fit au peuple athénien, lorsqu'il affirma être celui que l'Oracle avait désigné comme le seul à résister à tous les autres, au sein de la République.

Sache que c’est l'honneur qui me fait m’exprimer ici, afin d’éclairer les crédules qui croient voir des poètes en certains seulement capables de concourir pour le prix de l’ignorance, composé pour eux d’une couronne de chardons.

Cette méprise prouve, à mon avis, que selon l'habitude française, une infinité de cerveaux mal faits attribuent la perfection des choses à leur nouveauté, et n'en pèsent les mérites qu'à la balance d'une faveur aussi inique qu'imprudente.

Pour preuve de mon dire, la Tragédie, le plus grave, laborieux, et important de tous les autres poèmes - que ce grand Ronsard feignit de heurter de crainte d'un naufrage de réputation – est pratiquée aujourd'hui par certains qui jamais ne virent seulement la couverture d’un bon livre, qui à l’ombre de quelques lieux communs pris et appris en Cour, s’imaginent avoir la pierre philosophale de la Poésie, et que quelques rimes plates et entrelacées de pointes affinées dans l'alambic de leurs froides conceptions, feront autant de miracles que de vers chauffant les planches.

D'autres aussi, que l'on pourrait nommer excréments du Barreau, s'imaginent que de mauvais avocats peuvent devenir de bons poètes en moins de temps que les champignons ne croissent, et se laissent tellement emporter à la vanité de leur sens et aux louanges que leur donne la langue charlatante de quelque écervelé d'Histrion, que ces misérables corbeaux profanent l'honneur du Théâtre de leur vilain croassement, et présument être sans apparence ce qu'ils ne peuvent jamais espérer avec raison, jusqu'à bâtir autant que possible sur les ruines de la bonne renommée de ceux qui ne daigneraient avouer de si mauvais écoliers.

Or, afin qu’en peu de lignes je te crayonne et te répète mon sentiment sur ce en quoi consiste la perfection de la Tragédie, et pour montrer combien ces mauvais archers tirent loin du but, je dirais que le sujet de tel poème, étant comme l'âme au corps, se doit de fuir les extravagances fabuleuses, qui ne disent rien, et détruisent plutôt qu'elles n'édifient les bonnes mœurs. Que le vrai style tragique ne s'accorde nullement avec un langage trivial, avec ces délicatesses efféminées, qui pour chatouiller quelque oreille courtisane mécontenteront tous les experts du métier. Que quiconque se soumet dans un tel ouvrage aux tyrannies de nos derniers censeurs, détruit le privilège de l’honneur que la vénérable antiquité lui avait donné. Que la disposition, ignorée de tous nos rimailleurs, règle l'ordre de ce superbe Palais, qui n'est autrement qu'un labyrinthe de confusion, sans issue pour ces monstres d'auteurs.

La grâce des interlocutions, l'insensible douceur des digressions, le naïf rapport des comparaisons, une égale bienséance observée et adaptée aux discours des personnages, un grave mélange de belles sentences qui tonnent en la bouche des acteurs et résonnent jusqu'en l'âme du spectateur, voilà ce que mon faible jugement a reconnu depuis trente ans comme étant les secrets de l'art, interdits à ces petits avortons aveuglés de la trop bonne opinion de leur suffisance imaginaire.

Et s'ils t'objectent que mes écrits franchissent souvent la borne de ces beaux préceptes, leur vue te prouvera qu'entre six cents poèmes et plus de ce genre, aucun ne s'égare plus du bon chemin que le plus poli des leurs, pour peu qu'un arbitre capable et sans passion veuille se prononcer là dessus.

Paie-toi, lecteur, de ces raisons comme de bon aloi, et qui furent de mise entre ces plus renommés Grecs, Latins et Italiens, qui élurent jadis le Théâtre au trône de la perfection, sans t'amuser à l'apparence extérieure de ces inventions bizarres et chimériques à la mode.

Autrement tu imiterais ces petits enfants, qui estiment plus la peinture d'une pirouette, que les plus vives couleurs et les plus beaux traits du meilleur original de Michel Ange.

Quant à moi, cette consolation du sage Athénien me demeure, que ces faibles cervelles qui m'auront autrefois condamné en l'accès de leur frénésie, m'absoudront un jour à leur resipiscence. De plus, tout ceux à qui la dépravation du goût fait trouver mes viandes mauvaises, les laisseront à de moins difficiles et à de plus judicieux qui m'en sauront gré.

Alexandre Hardy

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20 octobre 2008

Assis ! Debout ! Couché ! (vidéo)

Oui, je sais, c'est pas trop tôt...
Mais l'incrustation du texte m'a pris un peu de temps (quelque chose comme... 50 heures), et je ne vous cacherai pas que je suis très content d'avoir fini.
Un petit conseil, si vous avez une bonne connexion, activez le bouton HQ pour voir la vidéo. La résolution sera largement meilleure et la lecture plus facile.



Le texte en .pdf est ici :
Assis ! Debout ! Couché !

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30 août 2008

Assis ! Debout ! Couché ! (trois monologues)

Comme je l'évoquais en juin dernier, je viens de préparer une sorte de performance littéraire.

Celle-ci aura lieu le dimanche 7 septembre à 17 heures à la galerie Mycroft.

J'utilise ce terme un peu bizarre de "performance littéraire" puisque "Assis ! Debout ! Couché !" n'est ni vraiment une lecture, ni vraiment un concert, ni vraiment du théâtre. Disons que c'est un peu entre les trois.

Idéalement, j'aurais même dû apprendre le texte complet, afin d'être débarrassé de mon encombrant pupitre, mais puisque cette représentation semble bien être la seule, je dois avouer que ma motivation d'apprendre ce pavé pour un one-shot m'a légèrement refroidi.
Je me souviens encore de la frustration ressentie lors des nombreuses occasions où je me suis livré à cet exercice. Des mois de travail, une heure de texte... et plus rien. Je ne crois pas être actuellement dans un état sacrificiel suffisant pour exécuter ce genre de performance pour la gloire, toute relative...

Au mieux, je vais donc essayer de conserver un maximum d'archives de cette performance. Faire une vidéo, par exemple, parce que mine de rien, j'ai dû donner des dizaines de lectures, concerts ou performances, et quasiment aucune trace de tout ça n'a été conservée.

Bref, mesdames et messieurs, je vous donne donc rendez-vous dimanche prochain pour ce one-shot de rentrée.
Ca s'appelle "Assis ! Debout ! Couché !". Ca dure environ 45 minutes. On boira un coup après, et j'offrirai le texte à qui le voudra.

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28 juin 2008

Assis ! Debout ! Couché !

Parfois, il m'arrive d'être pris de panique face au temps qui passe.
Enfant du monde moderne, éduqué aux cadences infernales et à la peur de l'oisiveté, je regarde où j'en suis dans mes projets, et je désespère de ne pas aller plus vite, voire pire, de ne rien avoir à faire.
Théoriquement, vous le savez, je passe mon temps à combattre cette idéologie du travail et l'aliénation qui y est associée, mais concernant mes activités personnelles, artistiques ou autre, j'ai encore beaucoup de mal à rester là à ne rien faire, et simplement savourer le temps qui s'écoule.

Le fait qu'il faille attendre des mois pour avoir une réponse concernant l'édition peu probable des Travaillants me plonge donc dans une torpeur assez désagréable, si bien que je me suis spontanément mis à l'écriture d'autre chose. Tout naturellement, il ne fallait pas que ce "quelque chose" soit un roman ou un projet collectif. Trop long à mettre en place, et donc à rendre public. Et sans vraiment y réfléchir, j'ai commencé un texte inspiré par l'un de ces mails publicitaires qu'on reçoit, et qui proposent des formations de coaching. Celui-ci en particulier s'appelait "Réussir sa prise de parole en public", et ce titre m'a paru porter en lui un univers tout entier.

J'ai donc écrit, assez vite, un monologue intitulé "Debout !", destiné à être joué très vite devant un public. Attention, il ne s'agit pas de parodie de conférence, mais bien d'un texte "littéraire" assené sur scène. Mon idée, par ailleurs, était d'utiliser pour ma voix la fameuse pédale de Loop avec laquelle je m'amuse depuis quelques mois.
Le résultat m'est apparu assez convainquant, si bien que j'ai rapidement ajouté à ce monologue central deux autres censés l'encadrer (comme on encadre une photo).

Au final, j'ai donc matière à une performance d'une quarantaine de minutes intitulée "Assis ! Debout ! Couché !" et que je présenterai début septembre prochain à Paris, puis je l'espère, ailleurs en France.

Je vous tiendrai au courant ultérieurement des dates et lieux exacts, mais en attendant, si vous connaissez, près de chez vous, un lieu de diffusion alternatif que ce type de performance peut intéresser, n'hésitez pas à me mettre en contact.
J'ai trop été frustré de mes précédentes expériences de ce type où des mois de travail et de répétitions aboutissaient à une seule date de présentation. Cette fois-ci, je compte bien produire ce texte plus d'une fois.

Et de mon côté, j'ai deux mois pour apprendre tout ça... Vive les vacances.

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15 février 2008

Debriefing lancinant

Lancinant parce que la route était longue, et brumeuse, et qu'après une lecture, on aime fermer les yeux et se remémorer, au moins quelques minutes, ce qui vient de se passer, ces quelques instants partagés entre un texte qu'on porte et sa découverte par un public consentant.
Et l'autoroute encourage le procédé. Rien d'autre à faire que laisser appuyé son pied sur une pédale et bouger subtilement le volant pour épouser les courbes lentes de la route.

Alors le retour était dur, et lancinant, à mi-chemin entre la rêverie confortable et la peur de vraiment s'endormir pour finir encastré dans le pare-choc arrière d'un 38 tonnes espagnol dont la seule inquiétude au moment du crash aurait été la crainte d'arriver en retard.

Et ce matin, le jour est froid, même si le thermomètre dit le contraire, et brumeux, et lancinant lui-aussi, à cause de cette fatigue accumulée et de la perspective de reprendre la route ce soir pour une autre lecture.

D'hier, il ne reste que des bribes réjouissantes. Des images et des idées.
Les images, ce sont celles de tous les autres lecteurs, leur courage face au public, leur assurance et leur confiance en ce qu'ils disaient, parce qu'une fois dépouillés de leur trac, il restait cette immense prise de risque qu'on voyait se manifester dans les regards passionnés qu'ils nous jetaient parfois, et qui chacuns voulaient dire "croyez-moi ! Il faut me croire !". Et ça a marché. On les a cru. Et on a plongé avec eux dans l'intimité de ces textes pour la plupart inédits, rédigés dans la solitude de leur bureau, comme postés par dessus leur épaule au moment de leur conception.

Les idées, c'étaient les paysages baroques des Mutants Anachroniques, en roue libre et en mode "guide touristique d'un monde décrépi et sublime", la voix unique de Nina qui avait le même timbre quand elle devenait Catherine [et ça, c'était tellement évident qu'on n'aurait jamais pu le sentir aussi clairement en le lisant sur du papier], le ton sombre et juste de Clément qui n'était plus la même personne que celle que j'avais croisée, tremblante, juste avant la lecture, comme s'il s'était changé entre-temps, laissant au vestiaire son habit de peur et d'incertitude pour enfiler une longue tunique de tact suprême. Les idées enfin, c'était les mains de Nicolas, qui rythmaient ses mots comme s'ils n'avaient pas pu sortir sans l'ordre d'un chef d'orchestre, qui seraient restés en coulisse de peur de gâcher la symphonie en arrivant au mauvais moment, mais qui sont arrivés pile où il fallait, et dans l'ordre qu'il fallait.

Et puis pour finir, il y avait les regards du public pendant que je le lisais, spectateurs assis par terre un sourire aux lèvres, si bien que parfois, je me suis un peu senti comme un instituteur qui lisait une histoire à des élèves curieux de connaître la fin.

Et ça c'était bien, parce que le choix de ce texte (j'ai lu trois chapitres des Travaillants) avait deux objectifs. Le premier, c'était de confronter cette écriture à des juges, pour savoir si ce truc dans lequel je m'embarque vaut le coup, tout simplement. Il y a tellement de choses qui ne font rire que moi...
Et le second objectif, c'était me donner une bonne raison de continuer. Parce que les habitués de ce blog, et de mon travail en général, savent bien que j'ai mis en chantier un nombre incalculable de projets, depuis toutes ces années, et que bien peu ont été menés à terme...
Pour les Travaillants, il ne fait aucun doute que dans un futur proche, avant même la fin de la rédaction, quelqu'un d'autre, ailleurs, aura eu la même idée, et l'aura publié, et que je l'aurais vu s'en expliquer sur un plateau de télé. Et que, de dépit, j'aurais rangé tout ça dans un tiroir numérique pour passer à une autre idée dont la probabilité qu'elle aboutisse à quelque chose sera tout aussi faible.

Mais maintenant que j'ai lu ces quelques chapitres des Travaillants, publiquement, c'est la force de la politesse qui devrait me guider. Parce qu'on ne donne pas un teaser à des gens pour ensuite faire étalage de son abandon. Et cette espèce de somnolence qui me saisit quand j'arrive à la moitié d'un texte, bien blotti dans le confort d'être arrivé jusque là, sur la route brumeuse, dans le souvenir des mots accumulés idéalement, cette somnolence doit être contrée.

C'est à ça que m'a servi cette lecture d'hier, et je remercie chaleureusement Chloé pour ça, pour m'avoir pincé à ce moment de l'écriture où la route devenait floue, le chemin lancinant, et qu'à tout moment je risquais de bel et bien fermer les yeux... pour finir encastré dans le pare-choc arrière d'un 38 tonnes espagnol qui lui non plus, comme le reste du monde, n'en aurait eu définitivement rien à foutre.

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14 février 2008

Re-lecture etc.

C'est comme ça, que voulez-vous...
Pendant un an, il ne se passe rien et subitement, tout tombe en même temps.
Donc pour ceux que ça intéresse, je donne une nouvelle lecture ce vendredi 15 à 19 heures au Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Evry (91).

Par contre, cette fois, il ne s'agit pas de textes à moi mais d'un superbe monologue du dramaturge suédois Lars Norén : "Le 20 novembre".

C'est un texte inspiré du journal intime de Sebastian Bosse, jeune allemand qui avait, le 20 novembre 2006, ouvert le feu sur ses camarades de classe avant de se donner la mort.

Et puisqu'on parle d'Evry, n'hésitez pas à revenir le lendemain, samedi 16, pour la soirée "Circuits éclectiques" dont j'ai conçu la programmation.

Ce sera tout pour l'agenda...

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10 février 2008

Lecture à Mycroft

Aaaaah, la Saint Valentin !
Ses bouquets de roses d'un rouge incandescent, ses soirées aux chandelles dans des restaurants bondés, ses déclarations enflammées, l'oeil tremblant, entre la poire et le fromage... tout un imaginaire bétonné par des générations d'amoureux transis de désir et de peur.

Mais la Saint Valentin, ce sont aussi des expériences artistiques ultimes, et pour moi le souvenir, il y a quatre ans, d'un lovE.shoW superbe, illuminé des performances du gratin du lumpen-ground artistique français.

Alors c'est pas fait exprès, mais cette année, on remet ça, à Paris cette fois.
Ce sera juste un peu plus studieux, mais l'esprit est là.

Dans le cadre du cycle "J'invite qui je veux chez Mycroft", Chloé Delaume donne cette fois-ci carte blanche à des auteurs pas édités.

Au programme : Nina Yargekov, Nicolas Jalageas, Clément Ribes, fm + emd et moi-même.

Quinze minutes de lecture chacun, et surtout une bonne occasion de découvrir des textes et des auteurs inédits au lieu de se battre pour avoir une table dans un resto japonais complet depuis trois mois.

Je ne sais pas encore ce que je vais lire, mais pour le moment, j'hésite entre des extraits de "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba" et le début des "Travaillants".
En fait, très clairement, j'hésite entre le passé que je maitrise (je connais des passages de "Manitoba" par choeur pour l'avoir joué sur scène plusieurs fois) et le futur dont je ne suis pas sûr ("Les Travaillants" est un texte même pas terminé).

Réponse à ce dilemme, ce jeudi 14 février à 19H30 à la galerie Mycroft, 13 rue Ternaux, Paris 11e.

Pour rappel à ceux qui sont passés à côté, allez savoir pourquoi, tous mes textes au format .pdf sont téléchargeables ici : http://troudair.free.fr/txt.html

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30 mars 2007

Au dessus des tombes vides

Ce soir, à 19 heures, dans le cadre du cycle de lectures que j'organise à Auxerre, j'aurais le plaisir de jouer un rôle dans le texte "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce.
Pourquoi je parle de ça ?
Parce que je suis plutôt fier d'avoir réussi à installer cette lecture dans la crypte archéologique de l'Abbaye Saint Germain (voir photo ci-contre).
Ce lieu, situé sous l'abbaye, bénéficie d'une scénographie assez incroyable puisque le sol entier de cette salle est constitué de grilles, sous lesquelles on peut voir les tombeaux ouverts qui reposent là depuis le Ve siècle.



La lecture d'un texte de Lagarce, en particulier celui-ci, cette terrible expérience d'un homme condamné par la maladie et qui revient parler aux siens avant de mourir, sera, je pense, un moment unique dans un endroit pareil.
Donc, pour ceux qui habitent Auxerre, n'hésitez-pas.
Ca se passe ce vendredi, à 19 heures à l'Abbaye Saint Germain.
Et pour les autres, je posterai quelques photos sur ma page Flickr dans le week-end.

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22 octobre 2006

Une fois pour les morts

Hier soir, donc, avant-dernière représentation (pour moi en tout cas) de "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba".
Ca se passait au Théâtre de Villeneuve sur Yonne, une étrange petite salle que nous avons eu un peu de mal à remplir. Au total, ce sont environ 25 personnes qui ont fait le déplacement, un public d'un froid glacial tel que jamais nous n'avions pu l'expérimenter.



C'était une représentation spéciale, à plus d'un titre.
Ce qu'il faut savoir en préambule, c'est que cette ville est celle de ma famille. Mes grands-parents, paternels et maternels y ont vécu (et y vivent encore pour certains), mes parents s'y sont mariés, et dans mon imaginaire personnel, cette cité, recluse entre ses deux portes fortifiées du XIIe siècle, a toujours été pour moi celle de la visite dominicale aux ancêtres. Entrer ici, c'était entrer sur le territoire du passé, d'une histoire que je ne connaissais que par l'intermédiaire de photos jaunies sur lesquelles je n'apparaissais pas, ou bien bébé, ou dans le ventre de ma mère. Cette mythologie familiale s'est enfoncée toujours plus dans les brumes du temps à cause de deux événements particuliers. D'abord le divorce de mes parents, puis la mort de mes grands-parents maternels.

Ainsi cela faisait plusieurs années que je n'avais pas mis les pieds là-bas. A y réfléchir, je pense même que la dernière fois que j'y suis allé, c'était pour l'enterrement de mon grand-père, ce jour où nous avons ri derrière son cercueil qui traversait la ville, de l'hôpital, près de la Porte de Sens, au cimetierre, par delà la Porte de Joigny. Quelques années avant de mourir, il nous avait dit en effet que pour rien au monde il n'accepterait une cérémonie religieuse, et qu'au moment où son cerceuil passerait devant l'église, passage obligé du convoi funéraire, il fallait que nous l'imaginions en train de faire un bras d'honneur au curé. Ma mère, mon frère et moi nous sommes jetés un regard amusé ce jour-là, devant l'église de Villeneuve sur Yonne, parce que malgré la rigidité cadavérique que nous venions de voir dans la chambre froide de l'hôpital, nous savions qu'il était encore là, à ricaner avec nous.



Le théâtre de Villeneuve sur Yonne est installé dans l'ancien hôtel de ville, juste en face de cette église, à une dizaine de mètres, de l'autre côté de la rue et quand je suis arrivé hier, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à cette histoire. Plus encore, cette impression que j'avais eue le jour de l'enterrement, cette impression de vie après la vie, devenait d'autant plus présente que la ville se vidait littéralement. Les commerces fermaient, les habitants se pressaient de faire quelques derniers achats avant de disparaître, et au fur et à mesure que la nuit tombait, le calme envahissait les rues, et ne restaient plus, errants sur les trottoirs, que des fantômes dont j'étais le seul à sentir la présence.

Nous avons fait quelques bouts d'essai, pour tester l'acoustique et recaler quelques détails de la pièce, puis nous avons eu quartier libre. J'ai profité de ce moment pour m'éclipser et retourner voir la maison où avait vécu mon grand-père. Dans un premier temps, j'ai pensé aller au cimetierre, mais la nuit tombant, j'en ai déduit qu'il devait probablement être fermé, et puis après tout, mon grand-père était là, avec moi, depuis le début, alors cela importait peu d'aller me recueillir sur un morceau de marbre. Cette ville entière était sa tombe, et le seul fait d'être là suffisait à m'inspirer les pensées et les émotions qu'on ressent devant les sépultures.

Sa maison n'avait pas vraiment changé, vue de l'extérieur. Elle était simplement habitée par d'autres gens, des inconnus qui n'avaient pas du tout conscience que le débarras derrière leur habitation, dans la petite cour, était autrefois les toilettes de mon grand-père, auxquelles il n'avait jamais voulu faire installer l'eau courante, et dans lesquelles j'allais le dimanche, éclairé d'une lampe torche dont le halo caressait des reliques poussiéreuses et inquiétantes, fusils à plomb, vélos désossés, revues des années 60...
Il y avait de la lumière dans cette maison, et j'ai pu distinguer au travers des rideaux de la cuisine, une table à repasser dépliée. J'ai failli sonner, pour entrer, pour voir, mais pour découvrir quoi ? Un appartement comme un autre, sans plus aucune trace de l'incroyable fouillis de bibelots qui envahissait encore ma mémoire. Johnny Walker en plastique posée sur l'armoire de la chambre à l'étage, le sol recouvert de lino moisi par le temps, le plafond fissuré sous le poids du souvenir...
J'ai décidé de conserver toutes images au fond de moi, de ne pas les réactualiser, comme on écrase l'ancienne version d'un fichier, et je suis reparti.



Sur le chemin du retour, je suis passé devant le marché couvert de Villeneuve. C'était ce trajet que mon grand-père effectuait tous les jours de marché, saluant les commerçants et achetant au boucher ses sempiternels pieds, groin et oreilles de cochon. Collée sur les vitres opaque du bâtiment, il y avait une affiche annonçant ma pièce et j'en étais presque choqué, parce que deux mondes venait d'entrer en collision, deux mondes que j'imaginais définitivement séparés l'un de l'autre. Ma vie aujourd'hui, et celle que j'avais vécu, enfant, dans cette ville du dimanche. La réalité me rappelait que ce petit enfant qui errait dans ces rues il y a 20 ans, c'était bien moi, la même personne, et que le temps, malgré les apparences, ne sera jamais l'espace.

De retour avec l'équipe de "Manitoba", l'ambiance était pour le moins inquiète. Il était évident que nous n'allions pas attirer beaucoup de monde ce soir, peut-être même personne. Mais au fond de moi, je pensais que ça n'avait aucune importance, parce que je savais que mon grand-père était là, pas loin, et que la salle ne serait pas vide, quoi qu'il arrive. C'est d'ailleurs ce que j'ai dit à mes compagnons de jeu. "Peu importe combien de personnes sont dans la salle tout à l'heure, parce que ce soir, on joue pour les morts." Jean-Marie, dans sa grande sagesse, a interprété ces mots de belle manière, en rapprochant ce que nous faisions de toute l'histoire contenue dans ces murs, de toutes les compagnies passées avant nous. Mais ça n'était pas ce que je voulais dire, et pendant la pièce, quelques minutes plus tard, j'ai pris un instant pour sortir de ma concentration, et imaginer, derrière un éblouissant projecteur fixé au balcon, la silhouette bienveillante de mon grand-père. De toutes les personnes réunies ici, mortes, froides, insensibles, il était le seul à rire aux jeux de mots du texte, aux touches d'humour noyées dans la désespérance du sujet. Quand la salle entière restait étonnament silencieuse et sans réaction, comme une armée de fantômes tristes nous observant gesticuler sans rien y comprendre, je pouvais l'entendre ricaner, comme je l'avais entendu le jour de son enterrement, un ricanement chaleureux et rassurant, par delà le temps, et par delà la mort.

De l'avis de tous, c'était notre meilleure représentation, malgré le peu de public, malgré l'accueil frigorifique, et moi, je suis le seul à savoir pourquoi.
C'est simplement parce qu'hier soir, et comme je l'avais demandé, ça n'est pas pour les zombies qu'on a joué, c'est pour les morts.

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21 octobre 2006

Avant-dernière

Je rappelle aussi pour ceux qui auraient oublié que ce soir à 20 h 30 au Théâtre de Villeneuve sur Yonne, la compagnie du Taltrac joue ma pièce "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba".
Mise en scène : Jean-Marie Perret
Avec : Jérôme Clerc, Clotilde Vuillemin, Bruno Sevestre et moi-même.

[Pour l'ultime séance de rattrapage, ce sera vendredi prochain, le 27, à la bibliothèque de Charbuy (89), à 20h30 aussi.]

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12 septembre 2006

Théâtre en octobre

On m'a suffisament reproché de ne pas annoncer les représentations de mes pièces assez tôt. Voici donc, pour les amateurs, les deux dernières dates de "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba". Enfin, deux dernières, pas tout à fait. Disons plutôt les deux dernières où je serai moi-même interprète. Après ça, l'aventure continuera peut-être, mais sans moi, mon emploi du temps ne me permettant plus de suivre le rythme.
Donc :
Samedi 21 octobre à 20h30
Théâtre de Villeneuve sur Yonne

Vendredi 27 octobre à 20h30
Bibliothèque de Charbuy (mise en scène simplifiée)

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03 juin 2006

J-8

Juste pour dire que je ne suis pas mort.
J'ai juste de gros projets en préparation. Pas 100 000, comme d'habitude, mais cette fois un seul, qui me prend un temps fou.
J'en parlerai plus tard en détails.
Mais pour le moment, une annonce simple :
Dimanche 11 juin prochain, à 16 heures, au Théâtre d'Auxerre, première représentation de la pièce "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba".
Mise en scène par Jean-Marie Perret
avec Jérôme Clerc, Clotilde Vuillemin, Bruno Sevestre, et votre serviteur.
Après un an et demi de travail, c'est donc le grand jour.
On fera de notre mieux pour que ce texte soit, sinon compréhensible, du moins écoutable. Et advienne que pourra...
*croisement de doigts*

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14 avril 2006

La première ville de l'histoire de l'Humanité

Après plusieurs relectures, voici donc une première version présentable de ma pièce "La première ville de l'histoire de l'Humanité".

la_premiere_ville.rtf (226Ko)

Je n'ai pas grand chose à ajouter aux commentaires que j'avais faits il y a quelques jours, si ce n'est qu'il s'agit d'une pièce à 3/8 personnages.

Pourquoi 3/8 ? Et pas 3 ou 8 ?
Parce que l'un des personnages, dit "Le Narrateur", incarne son rôle ainsi que 5 autres rôles secondaires. Il ne s'agit pas là d'une indication de mise en scène, mais bien d'une spécificité de l'écriture.

En annexe à ce texte, je peux aussi conseiller deux pages web qui m'ont largement inspiré.
Elles racontent deux histoires, séparées par 10 000 années, mais qui, à mon sens, racontent la même chose :

Néolithique du Proche-Orient
extrait de l'article de Wikipedia
"Quelles qu’en soient ses causes, la sédentarisation des hommes est le premier phénomène visible de la néolithisation, avant même la domestication des animaux et des plantes. Les premiers établissements permanents datent du Natoufien. Le cas le plus représentatif est celui de Mallala, dans la vallée du Jourdain, qui date de c. 12500-10000, un petit village de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs. Le processus de sédentarisation se poursuit et se complexifie par la suite avec l’apparition d’une architecture plus complète, et le début d’une architectue monumentale (...).

Les sociétés sédentaires sont profondément différentes de celles, nomades, qui les ont précédées. Elles sont aussi plus importantes en taille, et les constructions qu’elles élaborent prouvent qu’elles sont déjà bien organisées."

Mike's Appartment
(Si vous êtes majeur, je vous laisse chercher l'adresse sur Google car un lien direct pourrait annuler mon hebergement.)
Traduction de la devise de ce site pornographique :
1. Je mets une annonce d'appartement à louer dans le journal
2. Des filles qui cherchent à s'installer viennent visiter
3. Elle demande le montant du loyer
4. Je sors ma queue et leur annonce la couleur :
Suce-la... Baise-la... Laisse-moi filmer... ET LE LOYER EST GRATUIT.

Bonne lecture.

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05 avril 2006

Rappels historiques
et le cycle de l'Amour

Début avril 2004, c'est à dire il y a deux ans, jour pour jour, débutait une expérience web-littéraire pour moi.
En plus du blog "Troudair" qui existait déjà, j'ouvrais 6 autres blogs chacun consacrés à un personnage fictif dont je racontais l'histoire au jour le jour.
C'était une expérience très intense et perturbante car après quelques mois de pratique, j'en arrivais parfois à me demander, quand une pensée me traversait l'esprit, à quel personnage de ma mythologie personnelle elle pouvait correspondre...

Cette expérience, intitulée "Psycho-mythologie : Application pratique de la théorie de la fragmentation" (inspirée par l'article "Intégrité et attirail médiatique") s'est achevée en novembre 2004, d'abord par épuisement, mais aussi par un sérieux doute sur la théorie orginelle qui l'avait conçue. En effet, était-il nécessaire de cloisonner notre esprit et ainsi de nier nos contradictions et une bonne part de notre compléxité à chacun ?
Il n'empêche qu'il fallait essayer.

Mon problème aujourd'hui, c'est qu'une grande masse d'informations concernant la genèse de mes projets est éparpillée dans ces six blogs et si je dois y faire référence, comme c'est le cas aujourd'hui, je préfère procéder à ce petit rappel historique.
Un autre chantier consistera à réunir tous ces projets sur mon site perso, en particulier mes textes qui se baladent un peu partout sur le web, sans vrai récapitulatif nulle part.

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L'un de ces six personnages fictifs ("en fuite d'auteur", comme dirait AEIOU) était Jean-René Cochet.
Auteur de théâtre, il gobait toutes mes productions et réflexions qui touchaient de près ou de loin au théâtre.
On trouve ainsi sur son site (versions .doc et .pdf) les trois premières pièces de ce qui devait être "le cycle de l'Amour" : "Le saut dans le vide", "Des signes sur leurs bûchers" et "En C ou en B".

Afin de conclure ce cycle, j'avais dans un coin de la tête un projet très vieux, mais jamais mis à exécution. Une idée qui traînait depuis des années sur des bouts de papier froissés dans mes poches et sur les blocs que je me trimbale.
A chaque fois que je finissais par jeter ces papiers, je réécrivais systématiquement ce début d'histoire quelque part, d'abord parce que je le trouvais très intéressant, ensuite parce que je ne parvenais pas vraiment à saisir ce qu'il signifiait. Je veux dire, quelle était l'idée principale de la pièce, si jamais celle-ci devait être achevée ? Moi, il me faut une idée, un fil directeur, sinon j'ai l'impression de perdre mon temps. Il me faut un canevas, des cases à remplir, surtout en théâtre, sinon j'ai la sensation que le récit perd de sa force en éparpillement.

Le 18 avril 2004, je faisais un premier commentaire au sujet de cette éventuelle pièce sur le blog de Jean-René Cochet.
Puis devant l'incapacité à trouver un vrai sens à cette histoire, je le replongeais aux oubliettes.

En septembre 2004, je suis contacté par le jeune metteur en scène et comédien Florent Fichot, qui est très intéressé par "Des signes sur leurs bûchers". Le projet de monter de cette pièce tombe lui-aussi à l'eau, mais il me demande, pour la saison prochaine, de lui écrire autre chose, de manière libre et sans vraiment de contraintes de production.
C'est là que je ressors mes bouts de papier froissés et que je me plonge plus sérieusement dans cette histoire qui s'appelait à l'époque "Tous les garçons s'appellent Dylan" et dont je publie quelques extraits, toujours sur le blog de Cochet.

Pourtant, avec Florent, nos mails finissent par s'espacer, et sans cette motivation, toute relative, certes, le projet passe un peu au second plan de toutes mes autres activités.

C'est seulement il y a quelques semaines que pour une raison totalement inconnue, je décide de me remettre à l'écriture théâtrale.
Disons que c'est probablement le cycle de lectures que j'organise au Théâtre d'Auxerre, qui petit à petit, doit m'influencer. Marre de lire les textes des autres... Et les miens, alors ?
Ca peut paraître bizarre, mais je suis certain que cette réflexion puérile n'est pas étrangère à la reprise de l'écriture de cette pièce.

Aujourd'hui, donc, la pièce est terminée.
Entre temps, elle a changé de titre et s'appelle :
"La première ville de l'histoire de l'Humanité"

Je vais donc essayer de joindre Florent Fichot pour lui transmettre, parce qu'il a bien sûr l'exclusivité dessus, si jamais il souhaite en faire quelque chose, puis je vais probablement corriger les derniers détails, mais ensuite, très rapidement je pense, je la publierai en ligne.

Alors un post aussi long pour dire que je ne publie pas un travail que je viens d'achever ?
Oui, en effet... Mais au moins, ça m'évitera les longues explications quand il sera temps de mettre tout ça en ligne.

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14 mars 2006

Dernière ligne droite

Ce sera bientôt la fin d'un cycle.
Moi, je fonctionne par cycles. J'ai des projets, des tas, qui avancent tous en même temps, mais quand l'un d'eux se rapproche de son terme, généralement, il devient le centre de mon attention, et tout le reste disparaît.
Aujourd'hui, et pour encore quelques jours, le centre de mon attention, c'est le texte de Wajdi Mouawad, "Un obus dans le coeur", monologue tiré de son roman "Visage retrouvé".
L'histoire de cette lecture-spectacle est assez curieuse, parce qu'elle ne part pas du tout d'un de mes désirs. Je me souviens, en juillet dernier, même si j'avais entendu parler de Wajdi Mouawad, en particulier pour son coup d'éclat lors de la cérémonie des Molière, je n'avais en tout cas jamais rien lu ni vu de lui, même pas le très tendance "Littoral".
Alors quand on m'a proposé de travailler sur ce texte et d'en faire une présentation un peu plus élaborée que nos régulières lectures sur table, j'ai accepté sans réfléchir, et alors même que je n'avais pas lu le texte (il n'est pas édité - du moins pas dans sa forme théâtrale), je me suis retrouvé avec une page dans la plaquette de saison du théâtre, et donc l'obligation de m'atteler à ce projet dont j'ignorais tout.
C'est peut-être pour cette raison qu'à aucun moment du travail, je n'ai eu le loisir de réfléchir à la pertinence de ce texte, à son intérêt théâtral, ou tout simplement à sa faisabilité. La question ne se posait pas puisque de toutes manières, la lecture-spectacle était annoncée, et son annulation, surtout sur des motifs purement subjectifs, n'était absolument pas envisageable.
Voilà comment je me suis jeté dans ce texte sans réfléchir, et que passées les barrières de l'envie, il m'a fallu rapidement trouver des idées de jeu et de mise en espace.
Le gros du travail a vraiment commencé à la fin du mois de janvier dernier, d'abord seul, ensuite assisté de Jean-Marie Perret, puis de Valérie Durin (compagnie du Matamore).
Aujourd'hui, nous entrons dans la dernière ligne droite du projet, dans la phase des fignolages, des derniers points de mise en espace à régler, et je dois avouer que je ne regrette pas du tout cette aventure. Je ressens même une certaine tristesse à me dire que dans 10 jours, tout ça sera terminé et que le travail de quelques semaines n'aura servi qu'à cette unique représentation fugitive du 23.
Voilà, c'est peut-être pour ça que j'écris ce post, pour la pub, tout simplement, pour encourager ceux qui n'ont pas leur place à venir jeudi prochain au théâtre d'Auxerre et assister à cette représentation unique. Parce que ça me tient à coeur. Parce que c'est un texte superbe. Et parce que vous n'aurez plus jamais l'occasion de voir ça...

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27 septembre 2005

Bientôt, la maison sera pleine de flotte...


J'ai réfléchi un moment avant de poster ce message.
Mon souci était : est-ce qu'il faut mettre en ligne le texte de la pièce que je répète en ce moment ?
Certes la grande majorité des textes qui la composent ont déjà été mis en ligne à d'autres endroits, mais comme je doute qu'ils aient chacun été lus, et que quelqu'un ait pu faire le rapprochement entre eux, je me suis quand même décidé.
Donc voici au format .rtf et .doc le texte intégral de "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba".
J'en profite pour vous faire un petit plan de sa genèse exacte, chapitre par chapitre.

PEU DE RISQUES D'INONDATION CE PRINTEMPS AU MANITOBA

1- Introduction :
Voix off, communiqué de presse extrait tel quel d'un fil d'info canadien daté du 26 février 2005.
2- POISSON :
Première intervention du narrateur.
Tous les textes ayant trait au Poisson datent de 2005 et ont été écrits spécialement pour créer une cohérence entre tous les autres fragments préalablement choisis et révéler les passerelles thématiques de ces oeuvres originellement distantes.
3- MATIN :
Ce texte a été écrit initialement pour le café littéraire du Capricorne du 15 novembre 2004. C'est en entendant sa lecture que Jean-Marie Perret a décidé de monter un assemblage de mes textes. C'est l'élément déclencheur de toute cette histoire, en fait.
4- NOIR :
Histoire du Poisson (suite).
5- INONDEE :
Ce texte est la partie centrale de la pièce. Initialement, elle s'intégrait au milieu du triptyque pictural (L'artiste désespéré devant la grandeur des ruines antiques, Deux puritaines, Monochrome IKB n°3) sous le qualificatif de "chant central".
Une lecture publique en a été faite le 26 mai 2001.
6- PROBLEME
Histoire du Poisson (suite).
7- TEMOINS
Ce monologue est extrait de "Monochrome IKB n°3". Lors de l'assemblage des textes de Manitoba, je me suis souvenu de ce récit desespéré qui faisait directement référence à Inondée (sans que personne ne s'en aperçoive jamais, je crois...). L'occasion était donc trop belle de les faire entrer en collision dans la même représentation.
8- FLOTTAISON
Histoire du Poisson (suite et fin).
9- Conclusion
Voix off, communiqué de presse extrait tel quel d'un fil d'info canadien daté du 23 février 2005.


Voilà pour les explications d'assemblage. De la technique, en définitive.
Pour ce qui est du fond, je vais laisser passer un peu de temps, pour que ceux qui veulent lire lisent, et qu'ils se fassent leur propre idée.
Parce que finalement, ce que j'ai à dire, moi, je l'ai déjà dit.
Enfin, je crois.
Hésitez pas à me faire part de votre opinion, par mail ou par commentaires. Ca me ferait plaisir.

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06 septembre 2005

Les images

Reprise des répétitions de "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba".
C'est étonnant comme mes théories se confirment jour après jour.
Quand nous avons commencé à répéter cette pièce, beaucoup des participants au projet se sont demandés si je l'avais écrite spécialement en réaction au tsunami qui venait juste de frapper l'Asie du sud-est. Malgré mon obstination à leur dire que c'était un texte qui datait de plusieurs années, je ne suis pas certain qu'ils m'aient cru.
Néanmoins aujourd'hui, alors que les images de rescapés, sauveteurs, flotte qui monte et autres rues inondées s'accumulent dans les journaux télévisés, je pense qu'ils commencent à comprendre que je ne mentais pas, et qu'on ne voit finalement que ce qu'on veut bien voir, comme si la vie tout entière, celle qu'on observe de nos propre yeux, ainsi que celle qui nous est présentée à la télévision, comme si le monde ENTIER n'était finalement qu'un seul et grand test de Rorschach.

Extrait :
"Je ne ressens pas l’envie de parler / ni d’agiter quoi que ce soit / beaucoup de gens agitent des tas de choses / foulards / vêtements colorés au bout de bâtons tordus / tendent leurs enfants vers le ciel / pas pour en faire une offrande à quelque dieu qui les aurait abandonnés / mais pour motiver la pitié des sauveteurs / cris / appels / téléphone coupé / portables désactivés / certains les ont encore à la ceinture / radeaux qui prennent l’eau / comme le reste / quand tout ici semble peser plus lourd que jamais / quand tout ici semble vouloir retourner aux profondeurs / déception."
in Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba
Grégoire Courtois / 2004

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25 juin 2005

Manitoba

Pour remonter l'histoire, ça commence il y a plusieurs mois maintenant.
Jean-Marie Perret, qui anime le café littéraire du Capricorne, rue Saint Germain, me demande de participer sur le thème "Faire et défaire".
J'écris donc le texte "Le Matin" et le lit ce soir-là.
Grand succès, le public présent aime beaucoup, et un peu plus tard dans la soirée, Jean-Marie me dit qu'il faut impérativement faire quelque chose de ce texte. Il ne sait pas quoi, mais il va trouver.
En effet, quelques semaines plus tard, il m'annonce qu'il est en train de le faire travailler à deux comédiens amateurs dans le but de le monter, et me demande au passage si je ne souhaite pas, par hasard, écrire d'autres choses de manière à avoir un peu plus de matière.
Il pense en particulier à un vieux texte que je lui avais fait lire, "Inondée", et qui contient 3 monologues assez théâtraux.
Un café littéraire plus tard, je n'ai pas eu le temps d'écrire ma contribution du jour et je ressors un autre monologue, extrait de Monochrome IKB n°3 cette fois, que je lis en guise de remplacement.
La lecture fait mouche et Jean-Marie accepte d'en faire la troisième partie de cette pièce dont nous nous aperçevons qu'elle progresse sans même qu'on s'en aperçoive.
J'écris, pour lier le tout, une sorte de fil rouge (intro, parties intermédiaires, fin) et je donne aux comédiens la version finale dont le titre définitif est : "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba".
On commence les répétitions il y a quelques mois et on avance tranquillement dans l'apprentissage de ce qui sera ma première pièce de théâtre.
Ca fait très bizarre, à vrai dire...
Ah oui, je vous ai pas dit.. Jean-Marie a aussi réussi à me convaincre de jouer...

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