Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

28 novembre 2005

Quartier lointain

C'est bientôt Noël, et tout le monde cherche désespérément des idées cadeaux pour toute la famille, c'est pas vrai ?
Voici donc un conseil pour ne pas vous louper.
C'est Zan qui me l'avait conseillé dans les commentaires d'un post, un peu plus bas, et après lecture, aucun doute, c'est un grand livre.
Qui n'a pas rêvé de revivre ses années adolescentes, tout en gardant sa conscience d'adulte ? Pouvoir draguer la petite mignonne du lycée qu'on n'a jamais osé aborder, comprendre ce que voulait dire la petite soeur quand elle baissait la tête sans rien dire, ne pas s'énerver contre ses parents quand ils prenaient des décisions que nous sommes aujourd'hui amenés à prendre nous-même, etc., etc.
Quartier Lointain, c'est tout ça.
2 tomes monstrueux, universels, qui renvoient tout lecteur à sa propre existence, ses propres choix, ses propres regrets face au temps qui passe.
Ajoutez à ça que le dessin est superbe, les dialogues d'une justesse minimaliste étonnante, et vous comprendrez que vous la tenez votre idée-cadeau.
A part quelques nihilistes écervelés qui lisent ce blog, personne ne peut rester insensible à cette histoire.
Alors comme dirait un présentateur de Radio Nostalgie : "Un peu avant l'heure... Joyeux Noël !"

Libellés :

27 novembre 2005

Publicité 2

Marketing Alternatif : Créer de véritables connexions émotionnelles avec la cible pour développer un puissant "bouche à oreille" en utilisant des supports et des opérations originales dans la rue et sur internet : Street, Buzz & Guérilla marketing, interaction One2one
http://rvideo.free.fr/8/publicite_2.avi (Codec Xvid - 3.4 Mo)

Libellés :

24 novembre 2005

Racisme et logement social

Contrairement à la presse et à l'opinion publique qui se fout de ces dernières semaines comme de sa première grippe aviaire, on en n'aura jamais fini avec le problème des banlieues, ou plus généralement du racisme. Parce que je sais pas vous, mais en ce qui me concerne, parler de "jeunes", ou de "jeunes de banlieues", qu'ils soient "défavorisés" ou "en difficulté", tout ces jolis mots qu'on leur a inventé gentiment, relève pour moi du racisme, purement et simplement. Ni plus et ni moins. C'est probablement pour ça que nous sommes si prompts à trouver d'autres sujets de conversation depuis que nos bagnoles ont fini de brûler et que les assurances les ont copieusement remboursé rubis sur l'ongle (qui racle le parquet au passage). On en parle plus, mais on garde ça quand même dans un coin de notre tête, comme un état d'urgence invisible, qu'on n'a oublié mais qui est là, et qu'on saura ramener à la surface quand il s'agira de mettre un bulletin dans une urne, dans pas très longtemps d'ailleurs.

Alors puisque SAS Sarkozy, récement couronné sur son rôcher, persiste et signe, je crois qu'il nous faut aussi persister, et faire péter les signatures au bas du chef d'accusation de la société française, nous les Blancs, nous les François de Souche, avec notre pinard et notre baguette de pain, faire entendre un peu notre voix, parce que celle du petit rebeu, plus personne ne l'entend depuis longtemps. Qu'il se contente de nous refourguer du shit, le rebeu, pour le reste, on verra plus tard. Comment elle pourrait avoir la moindre valeur, sa voix ? Il est pas objectif le rebeu, il est insurgé, il est nerveux, il a le sang chaud, vous savez bien, comme tous les gens du sud. C'est pas vrai ?

Non, c'est pas vrai. Mais c'est ce que tout le monde pense, les 57% de Sarkozystes en tête. Qu'il a qu'à trouver du boulot au lieu de brûler des bagnoles. Komment k'on a fait nous ? Hein ? Hein ?
Alors pour ne pas noyer ce putain de débat dont je sens qu'il est en train de sombrer dans l'indifférence la plus complète, c'est à ceux dont on entend la voix et dont on lit les mots qu'il convient de réagir. Ce ne sera pas de l'humanitaire. Ce ne sera pas du karcher. Il est juste question de défendre les droits, du citoyen en particulier et de l'homme en général.

Aujourd'hui, c'est Alain Badiou qui y va de son témoignage. Et c'est dégueulasse comme procédé, je le reconnais. Mettre en bas de la page que ce monsieur est professeur de philo à Paris VIII, c'est dégueulasse, parce qu'il n'y a aucune raison pour que son témoignage ait plus de valeur que tous ceux qui ont pu être lus sur tous les blogs qui se sont enflammés ces dernières semaines. Mais c'est comme ça que ça marche dans cette France raciste et qui n'a toujours pas oublié qu'elle était colonisaliste. Si on est un professeur de faculté blanc, on nous écoute. Alors je me range du côté de ceux qui se sentent obligés de parler, au nom de tous les autres qui crient dans le vide intersidéral.

Un son, c'est une vibration. Une molécule d'air qui fait vibrer la molécule d'à côté.
Mais dans le vide intersidéral, il n'y a qu'un atome au mètre cube. Et donc aucune réaction en chaîne. C'est pour ça qu'on entend rien dans les scènes d'extérieur de 2001 de Kubrick, et c'est aussi pour ça que "dans l'espace, personne ne vous entendra crier".
L'espace est ici. Sur Terre. En France. Si t'es rebeu ou négro, t'es dans l'espace. Et tu peux gueuler autant que tu veux, c'est mort. Alors pourquoi pas faire de la lumière, un petit feu de joie, non ? On sait jamais, ça peut marcher.
Mais non, ça n'a pas marché non plus. Et c'est toujours au Blanc de prendre la parole.

Aujourd'hui donc, c'est Alain Badiou, le Blanc. Un texte que j'ai reçu via une liste d'information mais qui est aussi disponible sur le site de Multitudes. Je préfère néanmoins le republier ici, parce qu'à mon avis, balancer un pavé comme ils l'ont fait sur ce site, sans saut de ligne ni paragraphe, c'est vraiment la meilleure manière pour décourager quiconque de le lire...

-----------
L'humiliation ordinaire, par Alain Badiou

"Constamment contrôlés par la police." De tous les griefs mentionnés par les jeunes révoltés du peuple de ce pays, cette omniprésence du contrôle et de l'arrestation dans leur vie ordinaire, ce harcèlement sans trêve, est le plus constant, le plus partagé. Se rend-on vraiment compte de ce que signifie ce grief ? De la dose d'humiliation et de violence qu'il représente ?

J'ai un fils adoptif de 16 ans qui est noir. Appelons-le Gérard. Il ne relève pas des "explications" sociologiques et misérabilistes ordinaires. Son histoire se passe à Paris, tout bonnement.

Entre le 31 mars 2004 (Gérard n'avait pas 15 ans) et aujourd'hui, je n'ai pu dénombrer les contrôles dans la rue. Innombrables, il n'y a pas d'autre mot.
Les arrestations : Six ! En dix-huit mois... J'appelle "arrestation" qu'on l'emmène menotté au commissariat, qu'on l'insulte, qu'on l'attache à un banc, qu'il reste là des heures, parfois une ou deux journées de garde à vue. Pour rien.

Le pire d'une persécution tient souvent aux détails. Je raconte donc, un peu minutieusement, la toute dernière arrestation. Gérard, accompagné de son ami Kemal (né en France, Français donc, de famille turque), est vers 16 h 30 devant un lycée privé (fréquenté par des jeunes filles). Pendant que Gérard fait assaut de galanterie, Kemal négocie avec un élève d'un autre lycée voisin l'achat d'un vélo. Vingt euros, le vélo, une affaire ! Suspecte,
c'est certain. Notons cependant que Kemal a quelques euros, pas beaucoup, parce qu'il travaille : il est aide et marmiton dans une crêperie. Trois "petits jeunes" viennent à leur rencontre. Un d'entre eux, l'air désemparé : "Ce vélo est à moi, un grand l'a emprunté, il y a une heure et demie, et il ne me l'a pas rendu." Aïe ! Le vendeur était, semble-t-il, un "emprunteur". Discussion. Gérard ne voit qu'une solution : rendre le vélo. Bien mal acquis
ne profite guère. Kemal s'y résout. Les "petits jeunes" partent avec l'engin.

C'est alors que se range le long du trottoir, tous freins crissants, une voiture de police. Deux de ses occupants bondissent sur Gérard et Kemal, les plaquent à terre, les menottent mains dans le dos, puis les alignent contre le mur. Insultes et menaces : "Enculés ! Connards !" Nos deux héros demandent ce qu'ils ont fait. "Vous savez très bien ! Du reste, tournez-vous - on les met, toujours menottés, face aux passants dans la rue -, que tout le monde voie bien qui vous êtes et ce que vous faites !" Réinvention du pilori médiéval (une demi-heure d'exposition), mais, nouveauté, avant tout jugement, et même toute accusation. Survient le fourgon. "Vous allez voir ce que vous prendrez dans la gueule, quand vous serez tout seuls." "Vous aimez les chiens ?" "Au commissariat, y aura personne pour vous aider."

Les petits jeunes disent : "Ils n'ont rien fait, ils nous ont rendu le vélo." Peu importe, on embarque tout le monde, Gérard, Kemal, les trois "petits jeunes", et le vélo. Serait-ce ce maudit vélo, le coupable ? Disons tout de suite que non, il n'en sera plus jamais question. Du reste, au commissariat, on sépare Gérard et Kemal des trois petits jeunes et du vélo, trois braves petits "blancs" qui sortiront libres dans la foulée. Le Noir et le Turc, c'est une autre affaire. C'est, nous raconteront-ils, le moment le plus "mauvais". Menottés au banc, petits coups dans les tibias chaque fois qu'un policier passe devant eux, insultes, spécialement pour Gérard : "gros porc", "crado"... On les monte et on les descend, ça dure une heure et demie sans qu'ils sachent de quoi ils sont accusés et pourquoi ils sont ainsi devenus du gibier. Finalement, on leur signifie qu'ils sont mis en garde à vue pour une agression en réunion commise il y a quinze jours. Ils sont vraiment dégoûtés, ne sachant de quoi il retourne. Signature de garde à vue, fouille, cellule. Il est 22 heures. A la maison, j'attends mon fils. Téléphone deux heures et demie plus tard : "Votre fils est en garde à vue pour probabilité de violences en réunion." J'adore cette "probabilité". Au passage, un policier moins complice a dit à Gérard : "Mais toi, il me semble que tu n'es dans aucune des affaires, qu'est-ce que tu fais encore là ?"
Mystère, en effet.

S'agissant du Noir, mon fils, disons tout de suite qu'il n'a été reconnu par personne. C'est fini pour lui, dit une policière, un peu ennuyée. Tu as nos excuses. D'où venait toute cette histoire ? D'une dénonciation, encore et toujours. Un surveillant du lycée aux demoiselles l'aurait identifié comme celui qui aurait participé aux fameuses violences d'il y a deux semaines. Ce n'était aucunement lui ? Un Noir et un autre Noir, vous savez...

A propos des lycées, des surveillants et des délations : j'indique au passage que lors de la troisième des arrestations de Gérard, tout aussi vaine et brutale que les cinq autres, on a demandé à son lycée la photo et le dossier scolaire de tous les élèves noirs. Vous avez bien lu : les élèves noirs. Et comme le dossier en question était sur le bureau de l'inspecteur, je dois croire que le lycée, devenu succursale de la police, a opéré cette
"sélection" intéressante.

On nous téléphone bien après 22 heures de venir récupérer notre fils, il n'a rien fait du tout, on s'excuse. Des excuses ? Qui peut s'en contenter ? Et j'imagine que ceux des "banlieues" n'y ont pas même droit, à de telles excuses. La marque d'infamie qu'on veut ainsi inscrire dans la vie quotidienne de ces gamins, qui peut croire qu'elle reste sans effets, sans effets dévastateurs ? Et s'ils entendent démontrer qu'après tout, puisqu'on les contrôle pour rien, il se pourrait qu'ils fassent savoir, un jour, et "en réunion", qu'on peut les contrôler pour quelque chose, qui leur en voudra ?

On a les émeutes qu'on mérite. Un Etat pour lequel ce qu'il appelle l'ordre public n'est que l'appariement de la protection de la richesse privée et des chiens lâchés sur les enfances ouvrières ou les provenances étrangères est purement et simplement méprisable.
-----------

Et pour finir sur le logement social, un peu d'autopromo.
Ca m'a fait drôle d'entendre Chirac, dans un discours officiel de Président (Directeur Général) de la France, soudain parler de logements sociaux. Et Sarkozy de lui emboîter le pas en disant que vraiment, non, ça sert à rien, c'est pas la solution, tout malin de déclarer à Ouest France que "la bonne politique du logement ne consiste pas à couvrir la France de logements sociaux".
"Couvrir". Un peu comme "envahir", quoi. Un peu le même champ lexical que les maires de banlieues chics qui disent publiquement "on veut pas de ça chez nous".
"Ca", l'inconscient destructeur freudien comme voisin de palier, vous imaginez l'horreur ? Heureusement que le sur-moi sarkozien est là pour veiller au grain, non ? A quel moment le Sur-moi devient plus destructeur que le Ca, c'est une autre histoire...

En juin dernier, vous vous souvenez peut-être, je vous parlais d'un livre auquel j'avais participé et qui venait de sortir.
Le principe était simple. Envoyer quelques auteurs dans les "quartiers", les "cités", et faire des portraits des gens qui y habitent, certains depuis plus de 50 ans (oui, oui, c'est possible).
C'était une commande de l'Office HLM d'Auxerre et je n'avais pas jugé utile, à l'époque, de publier les textes que j'avais fait pour l'occasion. Sauf qu'aujourd'hui, je vois bien le niveau des ventes. Je vois bien que même la presse locale a oublié qu'on avait fait ce truc, alors les autres personnes de France qui me lisent, vous pensez bien... Donc voici l'un des deux portraits que j'ai fait. Il y en a plus de 20 autres dans ce livre que tous les petits malins en costard qui nous parlent aujourd'hui de logement social avec tellement d'assurance feraient bien de lire. Retrospectivement, je m'aperçois que cette expérience, c'était vraiment une bouffée d'oxygène. Le fameux air qui manque pour qu'on puisse entendre quelque chose dans le vide intersidéral.
Ce bouquin, c'était les molécules manquantes.
Et qu'est-ce qu'on a pu entendre grâce à elles ? Des pleurs ? Des cris ?
Aucun. Juste les paroles des gens qui vivent.
Des gens. Qui vivent.
Un truc que les 57% de Sarkozystes ont tendance à oublier.
Ce texte s'appelle "Décontraction engagée", et il est disponible en cliquant ici => Décontraction engagée

« Quartiers de vie - Auxerre 2005 », Office auxerrois de l’habitat.
Textes de P. Bénard, G. Courtois, B. Dupin, R.J. Favier, B. Guibert, F. Huart, A. Kewes, A. Lambert, J.M. Perret, E. Poulet-Reney, V. Roussot, P. Thuru.
Photographies de N. Gallon.
Réalisation de Rico.
96 pages, 10 euros et (malheureusement) disponible uniquement dans les librairies d'Auxerre. C'est con, hein ?

Libellés :

23 novembre 2005

tommytommy

Libellés :

15 novembre 2005

La Crise

Un petit mot sur ce qui se passe de nos jours, et la vacuité hallucinante des débats autour des récents "événements" français (puisqu'on nous sort une loi de 55, autant employer une terminologie de 55...).
Des émissions de télé, des articles dans la presse, des interventions politiques, j'en ai vus, et lus, croyez moi, et je continue de penser que donner un avis à chaud sur un événement de société ne consiste en rien de plus que de souligner un exemple confirmant une théorie et/ou une idéologie déjà bien établie dans l'esprit de celui qui s'exprime.
"Une voiture brûlée, c'est un média", disait notre ami, le sulfureux Zarayan sur je ne sais plus quelle liste de discussion, il y a maintenant plusieurs années. Et à un média sans message, on fait dire exactement ce qu'on veut. D'un côté, les pitbulls sécuritaires de Sarkozy vous démontreront que c'est la preuve irréfutable que les banlieues sont pleines de graines de violence, de voyous et autres enfants-soldats basanés avec une AK-47 entre les dents, de l'autre, le PC qui vous expliquera que tout ça n'est que le résultat du capitalisme rampant qui opprime les plus faibles et enrichit les patrons, et au milieu, un PS frileux se répétant inlassablement que "c'est la faute à l'UMP", sans plus jamais rien argumenter.
Le débat public est arrivé à un tel point d'aveuglement que croyez-moi, il est plus que nécessaire de laisser passer quelques jours avant de réellement se forger une opinion sur la pertinence d'un cocktail molotov balancé dans la BM du voisin.
D'ailleurs, je n'échappe pas à cette règle, et cela fait quelques jours que je me retiens de poster sur ce blog pour ajouter ma voix à la grande chorale qui scande depuis le début la même chanson du "je vous l'avais bien dit".
Alors oui, peut-être que la meilleure manière d'en parler serait de lancer une nouvelle saison de l'agent Airhole, et renvoyer tout le monde dans ses 22, sans exception, faire feu de tout bois et bien rigoler, comme on me le suggère dans les commentaires, plus bas, et aussi par mail. Mais pour être franc, je ne me sens pas de faire l'arbitre d'un tel débat sans fond et ainsi participer au brouhaha général et à la psychose qui voit tout là où il n'y a pas grand chose.
A ce propos, pas la peine de remonter très loin en arrière pour retrouver le même type de sujet, avec le même champ lexical, et le même traitement de surface. Il y a quelques jours, le Figaro titrait "Banlieues : l'inquiétante contagion." Ca vous rappelle rien ?
Une grippe en chasse une autre, et au final, nous restons définitivement ces petites créatures vulnérables recroquevillées dans leurs peurs. Tant que ce sera le cas et que nous serons toujours désespérément en attente d'un nouveau signe nous rassurant dans notre idée qu'il faut se barricader chez soi et décréter l'état d'urgence en attendant que "la crise" passe, rien ne pourra changer. Parce qu'il y aura toujours une crise pour nous assigner à résidence.
Hier, en faisant le plein à la station service, j'ai vu à la pompe d'à côté un couple de vieillards remplir un jerican d'essence. Et il m'est venu un rêve.
Et si ces vieux se mettaient eux aussi à balancer des cocktails molotov sur le déambulateur de leur voisin ?
Est-ce que ce sera une catastrophe ? Ou bien le début du moment où on pourra enfin parler sérieusement ?
Seulement, ces vieux n'avait envie de rien brûler, et devaient se contenter de faire des réserves, tout peureux qu'ils étaient, au cas où la "contagion" s'étendrait.
Et on en revient au même point, à savoir que ce sont toujours les mêmes qui s'enfoncent dans les actes désespérés et parlent avec du feu quand ils n'ont plus de voix. Nous pourtant, on en a une, et écoutez bien autour de vous, on en fait quoi ?
Vous voyez... Je vous l'avais bien dit.

Libellés :

12 novembre 2005

Another brick in the wall

Un nouveau chapître en ligne pour le projet HUGO.
Il s'appelle Alex et intègre toujours la première partie, même si cette fois, la chronologie est rompue dans le sens où on a sauté 2 chapîtres pour arriver à celui-ci.
Comme je l'avais déjà dit plus bas, le rythme de publication de ces chapîtres est un peu lent car je les écris presque tous simultanément. Le volume en ligne ne témoigne donc pas vraiment de l'état d'avancement du projet qui est, je pense, assez raisonnable compte tenu des autres trucs que je fais à côté, à commencer par mon boulot. Je veux dire le vrai, celui pour lequel on me donne de l'argent...
La question étant maintenant : est-ce que HUGO avancerait plus vite si je n'avais que ça à faire ? ou encore : si je n'avais que ça à faire, est-ce que HUGO pourrait même seulement exister ?
Y'a des écrivains professionnels dans la salle ?

Libellés :

05 novembre 2005

tommytommy

Libellés :

02 novembre 2005

Je reçois un nouveau mail des Caméras Animales qui me vante les mérites d'un ouvrage paru en même temps que celui de Th².
"Ce récit fiévreux, convulsif, d'une noirceur parfaite, se lit maintenant comme le manifeste posthume d'un jeune poète charnel et désespéré, foudroyé le 24 juin dernier.
C'est ça qu'on me dit.
Puté...
Et dire que récement, je me suis posé la question de publier mes textes.
De plus en plus, je m'aperçois que ce que je fais n'a rien de charnel ou de désespéré.
Je ne passe pas mes soirées à me gratter un crâne ruisselant en geignant sur l'éventualité du prochain mot qui pourra me libérer de la douleur d'être vivant.
De toute évidence, je ne suis pas un poète maudit. Juste un bourge comme les autres qui aura eu envie d'écrire plutôt que de jouer au squash. Question de feeling...
Mais tout ça reste de l'amateurisme. Et cette flamme mystique que je décèle dans les communiqués de presse, que ce soit celui de Thierry, de Arnaud Pelletier ou de Chloé, de toute évidence, je ne l'ai pas. Et pour tout dire, j'ai peur de m'en contrefoutre.

Libellés :