Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

29 juillet 2005

Dénouement

Damien ! Range ta chambre !ceci est un message en direction de tous ceux, amis et inconnus, qui auraient dans l'idée de faire des enfants dans un avenir proche.
j'attire votre attention sur le fait que les prochaines semaines ne sont pas sans comporter leur lot de petits désagréments.
en effet, un enfant engendré dans cette période aura un risque important de venir au monde 9 mois plus tard et, comble de malchance, de naître peut-être le 6 juin 2006 (06/06/06).
comme chacun sait, cette date est quelque peu risquée (666) car elle est propice à l'apparition sur Terre de l'Antechrist, et qui de plus difficile à éduquer que Satan en personne ?
imaginez-vous, en train de lui crier après pour qu'il fasse ses devoirs, ou bien lui mettant une fessée parce qu'il a encore essayé de détruire le monde...
"bon maintenant Damien (l'antechrist s'appelle Damien, bien entendu), ça suffit ! Tu ranges ce crucifix, il t'a rien fait le petit Jésus, merde !" ou encore "ah non, Damien, tu détaches tout de suite cette jeune vierge de l'autel ! sacrifice ou pas, je veux pas le savoir ! tu vas pas encore tout saloper ta chambre ! qui c'est qui lave ?"
que de tracas, n'est-ce pas ?
afin de vous éviter tous ces problèmes, il était de mon devoir de vous informer.
ne me remerciez pas.

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Marche ou crève

1500 kilomètres en 24 heures.
une heure de sommeil à 35° à l'ombre sur une aire de l'autoroute A8.
une panne généralisée sur une autre aire paumée à la hauteur de Vienne.
le mécanicien me dit "c'est bon, elle roule, mais à partir de maintenant, il faut plus vous arrêter".
encore 5 heures de route sans pouvoir prendre un café et arrivée finale sous un torrent de pluie et un déferlement d'éclairs.
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à la fin de "Marche ou crève", le roman de Stephen King, il ne reste plus que deux candidats en course dans "La longue marche", une compétition où les candidats doivent marcher le plus longtemps possible. si leur vitesse descend en dessous de 7,5 kilomètres à l'heure, ils ont un avertissement. au bout de trois avertissements, les militaires qui escortent le cortège les abattent.
à la fin donc, ils ne sont plus que deux, tellement épuisés qu'ils ne savent même plus s'ils préfèrent gagner ou se faire descendre le plus vite possible pour que ça s'arrête. pourtant, dans les ultimes kilomètres, l'un des deux ralentit, incapable de parler, ou de continuer à avancer, et il s'écroule pendant que retentissent les avertissements. là, Stephen King écrit une phrase que j'aime beaucoup : "et les militaires tuèrent *Machin* qui était déjà mort".
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pourquoi je vous raconte ça ?
hier soir, après toute cette micro-aventure, je pensais à ce roman, aux derniers kilomètres et à l'épuisement extrème.
qu'est-ce qui fait qu'ils continuent ? qu'est-ce qui fait que moi, je continue ?
à la clé de la Longue Marche, il y a un truc qui s'appelle "Le Prix", dont même les candidats ne savent rien du tout.
pourquoi on participe ?
et pourquoi on continue ? au risque de notre vie ?
pour rien. pour le Prix, peu importe en quoi il consiste.
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hier, j'ai vu Aurélie un quart d'heure, comme prévu.
mais ce quart d'heure, seul moment de félicité de mes 48 dernières heures, ça n'était pas le Prix.
le Prix, je crois, comme pour beaucoup d'entre nous, c'était survivre, bouger, faire quelque chose, et continuer de marcher... pour ne pas crever.

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28 juillet 2005

Qui est (vraiment) dingue dans cette salle ?

dans moins d'un quart d'heure, ayant renoncé aux colis interneto-portés et autres conneries Interflora, je vais partir en voiture pour souhaiter l'anniversaire de mon amour ultime en personne, sans même avoir la garantie qu'elle pourra me voir plus d'une minute (je vous expliquerai plus tard pourquoi, peut etre).
données à savoir :
1- j'habite à Auxerre
2- elle est en vacances à Vallauris, près de Cannes.
je ne pourrai probablement pas lire vos réactions mais... souhaitez moi bonne chance quand même !
a+

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27 juillet 2005

Notre fin du monde


Pour ceux qui ne suivaient pas le blog de Jan Kurse, ça se passait il y a un an, presque jour pour jour. Un été bouillant pendant lequel je passais mon temps à louer des films selon une thématique simple : la fin du monde.
Cette anthologie des films de destruction globale est passée par Terminator 3, L'Armée des Morts, 28 jours plus tard, Le Jour d'après, Crash, Open Water, et bien entendu mes deux préférés, Donnie Darko et Signes.
Je peux ajouter aujourd'hui, et en très bonne place, "La Guerre des Mondes" de Spielberg, de loin son meilleur film depuis Minority Report.
Dans la droite lignée du Signes de Shyamalan, ce film est un pur objet métaphysique qui a bien plus le souci de décrypter les réflexs de survie face à la fatalité, beaucoup plus que la destruction effective et spectaculaire du monde.
La Guerre des Mondes est un film d'apocalypse, au premier sens du terme, un film de révélation, froid, implacable, faisant l'inventaire exhaustif de l'impuissance humaine.
Pas de héros, pas de contre-attaque, pas de résistance, pas de répit face à une extermination globale et définitive. Bien sûr, venant de Spielberg, le film fait aussi largement référence à l'holocauste, en particulier dans l'imagerie présentée (colonnes de réfugiés sur les routes, regards hagards des humains prisonniers attendant la mort, etc.), mais là où le soldat Ryan, ou encore la Liste de Schindler pouvait trouver une pointe d'humanité dans le monstre nazi, on a là un ennemi fatal et définitif, sans aucune pitié ni point faible.
Avec la Guerre des Mondes, Spielberg accomplit son objet de terreur ultime, image parfaite de la demi-seconde précédant la mort, comme si la fameuse scène finale de Jaws, où Quint lutte sur le pont glissant de son propre bateau avant d'être englouti par la gueule béante du requin, était étirée sur 116 minutes.
Pas d'échapatoire, pas d'espoir, juste des chaussures glissantes sur un pont humide, et les mâchoires acérées de la mort qui attend tranquillement en bas.

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25 juillet 2005

DL

comme souvent pendant l'été, je profite de ma connexion de bourrin.
eMule à fond les bananes, ftp en veux-tu ? ben tiens, en voilà ! etc, etc.
après avoir téléchargé les derniers épisodes de Lost, je suis à fond sur la saison 1 de Desesperate Housewifes et la saison 4 de 24.
tous les logiciels de p2p, il faut le savoir, sont des trucs relativement automatiques, c'est à dire qui ne nécessitent pas une attention particulière. on peut les laisser tourner indéfiniment avec une liste d'attente à n'en plus finir et revenir quelques jours plus tard pour récolter le fruit du boulot.
seulement voilà... moi, j'y arrive pas.
on peut pas dire que ce soit super passionnant un logiciel de p2p qui travaille et qui égraine tranquillement, lentement, paisiblement, ses taux de transfer, ses Ko de téléchargés, ceux qui sont envoyés, les noms anonymes des utilisateurs qui passent et ne reviennent jamais, etc, etc.
mais ya rien à faire... je peux pas me décoller de ces données, affichées en temps réel à l'écran.
attention, ça ne prend pas quelques heures le téléchargement d'une série comme 24. ça peut prendre des jours, des semaines parfois.
et beh moi, pendant ce temps, oh oui, c'est sûr, parfois je sors, je vaque à mes occupations quoi... mais tout de même, quand je suis chez moi, j'ai un mal fou à décoller mon attention de la liste de petites barres bleues qui se remplissent et se grisent au fur et à mesure.
je sais pas pourquoi mais je trouve que c'est un spectacle, tantôt apaisant, quand on est au début du téléchargement et qu'on sait que cela va de toute manière durer des jours, tantôt excitant quand il ne reste plus que quelques Mo à télécharger, et que le client qui nous file les précieuses données risque à tout moment de déconnecter, nous laissant comme des cons avec un fichier incomplet pour quelques minuscules minutes...
bien entendu, je sais pertinement que ce genre d'occupations obsessionnelles n'est pas étrangères au fait que je ne suis pas complètement net, ni complètement épanoui, ni complètement ce que vous voulez, mais malgré tout, savoir qu'on a appuyé sur un bouton, un geste qui a duré une fraction de seconde, et qu'à la suite de ça, c'est toute une aventure minimaliste qui va se jouer, c'est tout de même très apaisant...
Freud disait qu'on s'inventait tous des rituels afin de gérer nos névroses.
pour ma part, sans aucun doute, pendant l'été, c'est l'évolution des téléchargements sur eMule, beaucoup plus que le visionnage des vidéos effectivement téléchargées, qui joue ce rôle.
comme un jardin zen.
comme les vaguelettes imprévisibles à la surface d'une rivière qu'on observe d'un pont.
parce que de nos jours... où sont les rivières ?
et où sont les ponts ?

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14 juillet 2005

Le seigneur des anneaux anaux

bon... hey... on peut pas dire que je sois du genre nerveux... chu même plutôt calme comme garçon, dans mon genre... assez zen dans mes relations sociales et tout et tout... mais en fait, vous savez, il y a des moments, c'est pas souvent ok, mais ça arrive, ya des moments où j'ai envie de tout péter.
Oué, purement et simplement, point, tout péter.

[Alors là, je fais une parenthèse, parce qu'il se trouve qu'au moment où je commence ce post, qui était initialement consacré à cette putain de pub pour vendre le CD de La Chevauchée des Walkyries (voir illustration), il y a l'émission "Trafic" qui commence sur Fr2, et là, nan mais je sais pas mais là, faut pas déconner, mais là, puté, j'avais déjà envie de tout péter, mais là ! BORDEL LA ! je vais exploser mon bureau c'est pas possible ! Guillaume Durand qui me parle de rock, nan mais sans déconner je vais m'égorger tout seul la gorge, c'est quoi ces conneries nom de dieu ? putain ! déjà quand il chaussait ses lunettes de branleur qui est même pas capable d'etre pilote de chasse, le branleur, wouh la honte, déjà qu'il a des yeux de merde meme pas foutus de lire trois lignes sans fatiguer le pauvre chaton, puté, vla pas qu'il vient nous péter les couilles dans le monde de la musique ! bon, la littérature, pourquoi pas, admettons, interviewer des pisse-froid et des branleurs et des chiens de maisons d'éditions pourries, admettons, mais là ! parler MUSIQUE ! nan mais c'est pas croyable ! vous y croyez vous ? comment c'est possible que personne ne s'élève contre ça ? comment c'est possible que des gens paient une redevance pour 1- se manger ce gros poujadiste puant de merde de Patrick Sébastien et 2- enchaîner avec ce connard de fiotte de Guillaume Durand ? COMMENT C'EST POSSIBLE ? Comment le monde peut ingurgiter ça tranquillement, ou PIRE, se dire "bah... c'est pas grave", et éteindre la télé en se disant que le monde va bien ? COMMENT ?!? PUTAIN COMMENT !?!]

oué ! cette putain de pub, je m'en souviens même plus tellement je suis énervé ! C'était quoi déjà le pitch ? "Le CD qui fout le feu" ? Ah nan, voila ! "Le CD qui prend feu" !
Vous y croyez à ça ?
Vous y croyez qu'il y a un gars qui était dans son bureau, tranquillement, qui écoutait La Chevauchée des Walkyries tout en regardant Apocalypse Now, et qui "brainstormait", tu vois. Il brainstormait grave le gars pour trouver une phrase qui puisse faire vendre à mort du Wagner pendant l'été. Il se disait "puté, mais comment je vais faire pour refourguer cette merde de musique symphonique proto-nazie que tout le monde connait mais qu'en fait personne connait" ?

[bon alors deuxième parenthèse parce que c'est pas le tout, mais la télé continue de tourner pendant ce temps. Et on a droit à cette grosse pute de Camille à la télé. Bon alors Camille elle a l'air chou comme ça avec sa promo à 600%, oué, c'est sûr, elle a l'air sympa, sauf que le truc qu'il faut savoir, c'est que cette morue a rien trouvé d'autre à faire que d'annuler complètement sa tournée de la saison 2005-2006 parce que bon, tu comprends, la maison de disques elle trouvait que c'était pas cool de faire une tournée quand ya pas d'actualité à part les best-of des émissions de Guillaume Durand. Alors on annule tout, hein, oué, les gens veulent bien payer pour le concert, mais bon, nan merci, allez vous faire foutre, Camille elle va rester le cul dans son cottage à attendre que les droits SACEM tombent tranquillement au lieu de faire de la musique. Oué, elle préfère, messieurs dames. C'est son droit, elle préfère se péter la ruche avec votre fric au lieu de faire de la musique, c'est son droit nom de dieu, non ?]

Bref !
Tout ça pour dire que de voir du Wagner balancé comme ça, comme un vulgaire tube de l'été moisi, avec un gros black bodybuildé sur la couverture, et un slogan qui tue pondu par une grosse tache de créatif d'une agence de pub merdique en chemise blanche, autant vous dire que ça m'a fait dégueuler. Et alors là, c'est le vrai sujet de mon post, je ne fais pas dans la métaphore, ou dans l'image poétique. J'AI REELLEMENT DEGUEULE ! j'ai tout salopé mon futon à cause de cette pub qui m'a fait renvoyer tout les délicieux melon, jambon fumé, camembert, j'en passe et des meilleurs, qui se sont subitement retrouvé à l'air libre du fait de ce connard de créatif sans création, de cette grosse merde dont j'espère qu'il lira ce post et 1- cessera de bosser pour l'industrie nazie de la publicité et 2- mettra fin à ses jours en avalant du détérgent afin d'épargner au monde une autre de ses erreurs de faiblard foireux tout juste bon à dire lors de son procès de Nuremberg "mais monsieur, c'est pas ma faute, on m'a dit de le faire alors j'ai obéi".
Si tu m'entends, toi qui a pondu cette campagne de pub pour le CD de Wagner, meurs, grosse merde... meurs... meurs immédatiement car tu ne mérites rien de mieux. mais s'il te plait, avant de te jeter d'un pont quelconque avec un parpaing autour du cou ou de te trouer le crâne avec le flingue de ton beau-frère flic que tu auras volé pendant l'anniversaire de ton petit neveu qui vient d'avoir 8 ans - c'est long 8 ans, et déjà, tu sens que ta soeur ne trouve plus son compte avec ce flicard pisseux qui n'est pas foutu de dépasser un malheureux minimum de 10 réponses justes au grand test du QI de M6 et qui s'énerve tous les samedi soir sur "Le Maillon Faible" en gueulant que c'est vraiment une conne celle qui sait pas que c'est Johnatan Hart le gars qui a fait le tour du monde en 80 jours avec son singe Février, voilà, - voilà, toi, là, toi, précisement qui te reconnaît, n'oublie pas de m'envoyer un petit mail afin que je puisse au moins vivre, MOI, VIVRE (et non pas attendre comme toi la mort qui ne vient pas assez vite), MOI, VIVRE, dis moi que tu es mort et que j'ai contribué à te désintégrer, à te jeter hors de ce monde que tu pollues, que tu pourris, et que ton attentisme merdeux ne cessera pas de tirer vers le plus bas du bas.
appelle moi, connard. voici mon numéro : 06-81-96-49-49
je veux t'entendre crever, agoniser, souffrir, chialer, tout ça grace à moi.
appelle moi. n'hésite pas.
merci.

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11 juillet 2005

Analogie

"Dans une situation de survie, les réactions de l'individu deviennent automatiques. Les groupes qui savent unir leurs efforts et se doter de chefs responsables augmenteront leurs chances de survivre. S'il n'y a pas de chef désigné, élisez-en un. Votre groupe doit tenir compte des points suivants afin de créer un climat de contrôle qui soit amical et harmonieux :
1- Organiser les activités en fonction de la survie du groupe
2- Désigner un chef
3- Susciter une atmosphère de dépendance mutuelle au sein du groupe.
4- Lorsque possible, prendre des décisions sous la direction de son chef et en collaboration avec lui. Dans les autres cas, quelle que puisse être la situation, le chef décide, et ses ordres ne se discutent pas."
Guide de survie de l'armée américaine

"Tant mieux s'il y a plusieurs ou même trop de talents au sein de l'UMP. Le moment venu, je demanderai à tous de choisir le meilleur de ces talents"
Nicolas Sarkozy, 10 juillet 2005

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09 juillet 2005

Leçon d'hétéronymie

"Après une maladie grave, dans certains pays d'Asie, au Laos par exemple, il arrive qu'on change de nom. Quelle vision à l'origine d'une telle coutume ! Au vrai, on devrait changer de nom après chaque expérience importante."
Extrait de "Ebauches de vertige" de E.M. Cioran

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08 juillet 2005

Les Feux de l'Amour

ce que je n'aime pas chez moi, c'est mon esprit analytique.
il est tout à fait probable que je me plante à 90% des cas, mais malgré tout, j'ai toujours cette impression d'ensemble, de vue globale, de syntèse des événements qui m'arrivent ou qui m'entourent.
assez rapidement, je me crois capable de comprendre les motivations des gens, la ou les raisons qui les poussent à faire ça plutôt qu'autre chose, bref, je me sens maîtriser le présent.
la conséquence de cet état permanent est que j'ai toujours l'impression que les choses ne vont pas assez vite, qu'on me cache la plupart des motivations de mes amis et que du coup, le moindre événement, la moindre prise de bec un peu passionnelle, me semble une étape obligée dans le trop lent processus des choses qu'il paraît impossible d'éviter et qui pourtant sont beaucoup trop prévisibles pour qu'on s'en étonne.
je ne veux pas vivre ces instants hypocrites.
je voudrais être sincère dès qu'il se passe quelque chose sans avoir la désagréable sensation de déjà-vu qui systématiquement me faire voir le monde avec un voile gris tombé dessus.
je voudrais être insouciant.

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LONDON FEVER

"LONDRES / Témoignages / Vous étiez présent ou non loin des lieux de l'explosion. Racontez-nous."

C'est comme ça que le site de Libération recherche la vérité dans ce grand bordel médiatico-terroriste où personne ne sait ce qui s'est passé, pourquoi ça s'est passé, et encore moins comment.
Qui a envie de participer à l'expérience ?
Donner votre témoignage, racontez votre expérience de cet événement que vous n'avez pas vécu à un journal sérieux et observons comment le récit est traité.
Moi, j'ai pas trop le temps, mais si je trouve cinq minutes pendant la pub de Koh Lanta ce soir, promis, je m'y colle.
Parce que bon... faudrait pas déconner... ça vous parait pas bizarre à vous que personne ne sache rien, ni le nombre des victimes, ni le modus operandi, ni même (le bouquet) le nombre de bombes qui ont explosé ?
Je voudrais pas jouer mon Thierry Meyssan du pauvre, mais quand on a un attentat dans l'une des villes qui compte le plus d'agence de presse au monde, voir la telle maigreur de l'information est quand même plutôt troublant... non ?

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01 juillet 2005

La loi du casse-couilles

La première fois qu'on voit Koh Lanta, on se dit que la réunion sur une île déserte de quelques personnes d'origines et parfois de cultures différentes va nous renseigner sur les mécanismes de l'organisation sociale primitive, du moins dans les premiers jours... un bon test finalement pour se rendre compte de la conscience politique des gens "normaux" qui nous entourent, de leur souci de se fier à tel ou tel modèle d'organisation des communautés.
Cette année, le choc est étonnant. Cette nouvelle saison qui a commencé ce soir va en effet beaucoup plus vite en besogne. Et toutes les préoccupations primaires (avoir chaud la nuit, manger, boire) sont totalemnt évacuées d'emblée. Peu importe la vie en groupe, on se rentre dans le lard d'entrée de jeu. Car c'est un jeu. Et maintenant, tout le monde le sait et ne s'embarasse même pas de conventions basiques.
Loi de la jungle ? Même pas !
Les reflexes qui surgissent sont au contraire para-darwiniens. On n'élimine plus le plus faible, mais comme dans tous les groupes contemporains, celui qui fait le plus chier.
Le processus est logique, imparable, quoique totalement décalé dans un environnement hostile comme l'ile déserte sur laquelle sont balancés nos amis candidats.
Certes l'un d'entre eux fait obligatoirement plus chier qu'un autre, mais quand autrefois, les survivants avaient l'intelligence de garder celui qui savait pecher, ou celui qui possèdait une condition physique qui peut faire gagner l'équipe lors des jeux, aujourd'hui négatif. C'est celui qui fait chier qui dégage. Point final.
Toutes les considérations de survie passent à la trappe immédiatement et ne restent que les affinités culturelles, morales, et bien entendu sexuelles.
Est-ce que la faim et le froid vont pousser nos petits camarades a réfléchir un peu plus sérieusement à l'organisation politique de leur groupe (et je ne parle même pas de démocratie...) ? Ou alors est-ce que le chaos va définitivement s'abattre sur l'émission, laissant aux monteurs de TF1 le loisir de nous raconter n'importe quelle histoire ? Un suspens insoutenable, je sais...
Rendez-vous la semaine prochaine.

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