Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

27 juillet 2005

Notre fin du monde


Pour ceux qui ne suivaient pas le blog de Jan Kurse, ça se passait il y a un an, presque jour pour jour. Un été bouillant pendant lequel je passais mon temps à louer des films selon une thématique simple : la fin du monde.
Cette anthologie des films de destruction globale est passée par Terminator 3, L'Armée des Morts, 28 jours plus tard, Le Jour d'après, Crash, Open Water, et bien entendu mes deux préférés, Donnie Darko et Signes.
Je peux ajouter aujourd'hui, et en très bonne place, "La Guerre des Mondes" de Spielberg, de loin son meilleur film depuis Minority Report.
Dans la droite lignée du Signes de Shyamalan, ce film est un pur objet métaphysique qui a bien plus le souci de décrypter les réflexs de survie face à la fatalité, beaucoup plus que la destruction effective et spectaculaire du monde.
La Guerre des Mondes est un film d'apocalypse, au premier sens du terme, un film de révélation, froid, implacable, faisant l'inventaire exhaustif de l'impuissance humaine.
Pas de héros, pas de contre-attaque, pas de résistance, pas de répit face à une extermination globale et définitive. Bien sûr, venant de Spielberg, le film fait aussi largement référence à l'holocauste, en particulier dans l'imagerie présentée (colonnes de réfugiés sur les routes, regards hagards des humains prisonniers attendant la mort, etc.), mais là où le soldat Ryan, ou encore la Liste de Schindler pouvait trouver une pointe d'humanité dans le monstre nazi, on a là un ennemi fatal et définitif, sans aucune pitié ni point faible.
Avec la Guerre des Mondes, Spielberg accomplit son objet de terreur ultime, image parfaite de la demi-seconde précédant la mort, comme si la fameuse scène finale de Jaws, où Quint lutte sur le pont glissant de son propre bateau avant d'être englouti par la gueule béante du requin, était étirée sur 116 minutes.
Pas d'échapatoire, pas d'espoir, juste des chaussures glissantes sur un pont humide, et les mâchoires acérées de la mort qui attend tranquillement en bas.

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1 commentaires:

À 01 août, 2005 21:07 , Anonymous Smig a dit...

Minotity Report un bon film ?! J'ai incompris quelque chose où c'est du second degré ? ( dans les deux cas je comprends pas ...)

 

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