Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

23 janvier 2007

Beaubourg sur Yonne

Il aura fallu que surgisse, au milieu des pavés rectilignes et des poutres cruciformes, l'architecture tubulaire de cet engin, pour que je me rende compte à quel point cette ville fuyait les courbes, le métal et les couleurs. Au coeur du marron sur beige de ce secteur préservé, où l'archaïsme décide à la place des habitants de la couleur de leur maison, ce bleu profond était comme une bouffée vivante et les roues géantes, écrasant de leur poids la zone piétonne, la promesse d'un changement toujours possible.


Et j'en profite pour signaler que j'ai ouvert un compte sur Flickr, où je poste désormais régulièrement des photos, anciennes et nouvelles. Il ne s'agit en rien d'une recherche artistique, mais simplement de clichés personnels, d'une mémoire des choses faites et des lieux vus, sans prétention aucune. Si j'étais photographe, ça se saurait...

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22 janvier 2007

tommytommy

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20 janvier 2007

Timing

Il fait beau, il fait chaud, et depuis 29 ans que je suis là, je dois bien avouer que c'est exceptionnel en ce mois de janvier.
Du coup, je suis de bonne humeur, je me fous de vieillir, je suis relax, et au lieu de recevoir des cadeaux, je vais en faire un.
Voici donc, en l'honneur de mon anniv, l'une des plus belles couvertures de roman-photo de ma collection.
Malheureusement, le roman lui-même n'est pas à la hauteur de la couverture, mais rien que pour les lumières, ça vaut le coup !


[Collection "As de pique" / "Des heures inoubliables" de Mike Bronk / Production Comondial / Rome 1971]

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16 janvier 2007

Fog

Hier, en fin d'après-midi, une nappe de brume s'est abattue sur la ville.
C'était aussi mon état d'esprit général, un état d'aveuglement opaque.
Mon emploi du temps est un champ de mines, ma liste des tâches une rafale discontinue d'arme lourde qui gueule dans la nuit, et au milieu de ce champ de bataille, je ne trouve pas grand chose d'autre à faire que me planquer derrière un caillou criblé d'impacts ou courir au hasard sous le vol des balles perdues.
C'est ça que j'appelle l'aveuglement opaque, quand la situation générale vous interdit toute projection vers l'horizon, ne laissant entre vos mains que l'urgence de l'ici et du maintenant.

Ca n'est pas la première fois que ma position professionnelle est tendue, et que l'efficacité est impérative en un temps trop court. La différence, c'est qu'autrefois, j'avais toujours ce but parallèle, au travers de mes projets personnels, qui me permettaient de mettre en joue le futur, de me concentrer sur la respiration du sniper, avec la certitude qu'en temps voulu, je presserai la détente et donnerai son terme à une ph(r)ase.

Je suis au milieu du trait du calligraphiste dont je parlais hier, rampant lentement quelque part sur un tracé dont j'ignore l'aboutissement. Et sans la vision globale de l'idéogramme qu'on exécute, le trait lui-même perd tout sens, ainsi que le geste.
L'impératif pour moi, c'est donc d'arrêter les gribouillages, de savoir exactement quelle idée je suis en train de dessiner dans le miroir de mes actes multiples, parce que peindre la brume n'a d'importance que si la brume, ou la fumée, ou les émanations de chaleur, sont le sujet, comme dans "L'incendie de la Chambre des Lords" de Turner. Il est possible que le résultat de ces traits errants sans but sur un chassis sans limite consiste en un même brouillard, ou une même fumée, sans aucune différence plastique, déclenchant enthousiasmes et félicitations, mais ce ne seront alors que des éloges au hasard, et aucune satisfaction ne pourra alors me faire dire que j'ai une utilité, ou un talent, ou une quelconque maîtrise de ma voix.
Il me faut maintenant me concentrer, et éviter à tout prix d'être félicité pour une brume alors que je croyais dessiner une ville.

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15 janvier 2007

tommytommy

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11 janvier 2007

marquage


c'est un lieu qui n'est pas un lieu, une tranche découpée du temps où j'ai cru un moment que personne ne me contrôlait, jusqu'à ce que je réalise que la route était droite, et qu'en dépit des pauses, et des aires, la voiture continuerait inéxorablement à me porter d'une servitude à une autre.

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10 janvier 2007

24 saison 6 - Buzz contrôlé

Tout en précisant que c'est très illégal et pas bien du tout, les grands médias se sont jetés comme tout le monde sur les 4 premiers épisodes de la saison 6 de 24.
Théoriquement diffusés en exclusivité sur la FOX les 14 et 15 janvier prochains, ces épisodes se sont en effet retrouvés sur le net du fait de l'édition d'un DVD censé sortir, lui, le lendemain de la première télévisée. Les exemplaires délivrés à la presse n'ont donc pas attendu longtemps avant d'être rippés puis balancés en ligne sur les réseaux p2p habituels.
Ca, ce sont les faits.
Mais comme à chaque fois qu'on parle de faits, objectifs, neutres, les interprétations ne sont pas loin derrière. Ainsi, sur France Inter, hier, dans l'émission "Et pourtant elle tourne", on pouvait entendre une chroniqueuse parler des énormes pertes en terme de recettes publicitaires que cette diffusion prématurée aura pu entraîner. Légèrement résumé, ça disait "Oulala, le piratage, doux Jésus, c'est terrible pour les pauvres chaînes de télévision qui investissent des millions dans ces séries !". Bien entendu, le commentaire en question était assorti de la bande-son de la première minute du premier épisode en question. Bien sûr, il avait été piraté, bien sûr, tout France Inter l'avait déjà vu, tout en profitant (bien sûr) des sous-titres français concoctés par le vilain Travis de forom ou les vilains sous-titreurs de sub-way.
Buzz sur les médias nationaux (le site Ecrans, de Libé, y consacre aussi un article), furie de téléchargement de la part du dernier des benêts (forom.com n'y a pas survécu le premier soir), et au final, une quantité hallucinante de concessionnaires auto qui sont arrivés hier au boulot le sourire jusqu'aux oreilles, bombant le torse devant la secrétaire pas farouche parce que "tu comprends, les épisodes sont pas encore diffusés aux States, mais moi, j'ai réussi à me les procurer".

Alors la question qui se pose maintenant est la suivante : est-ce que sans cette diffusion exceptionnelle, autant de personnes se seraient intéressées à 24 saison 6 ?
Pour le savoir, il suffit de voir les épisodes. Bon, oui, je sais, c'est mal, mais soyons fous, osons braver l'interdit et traîner le pauvre Beaumarchais dans la bouillasse. Ce qui m'a frappé dans ces quatre épisodes, c'est qu'ils sont carrément mous du genou. A l'exception des 10 dernières minutes de l'épisode 4, tout est d'une banalité affligeante, le scénario construit comme un épisode de "Oui-oui", à tel point que je me suis emmerdé ferme devant ce spectacle contrastant étonnament avec le début "boulet de canon" de la saison 5.
Et devant cette constatation, une question continue à me tarauder l'esprit.
Puisque la FOX connaissait très exactement ces 4 épisodes, et leur potentiel plutôt faiblard avant ces fameuses 10 dernières minutes de l'épisode 4, serait-il si aberrant de les voir eux-même créer un gros buzz médiatique mondial afin de faire passer cette pilule plus vite et motiver le téléspectateur à attendre avec impatience le désormais mythique épisode 5 ?

Pour moi, c'est une évidence : la diffusion prématurée sur le web de ces 4 épisodes est dûe à la FOX et à la FOX seule, laquelle se réjouit maintenant 1- de la couverture publicitaire pour pas un rond à l'échelle mondiale et 2- du buzz américain ainsi provoqué et qui poussera une foule de téléspectateurs à se jeter sur l'épisode 6x05 le 22 janvier prochain.
On est face, ni plus ni moins, à une technique de manque/offre bien connue des dealers de crack. Et croyez-moi, cet épisode 5 est bien gardé dans son coffre et n'en sortira pas avant que des millions d'américains l'aient vu sur la FOX... avec les pubs qui vont avec bien sûr.

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06 janvier 2007

Des notes et des voeux

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