Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

26 avril 2006

j kiff tro cette tof

Et oui, les robots de Google n'ont pas attendu longtemps avant d'écrire eux aussi comme des mongoliens :

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25 avril 2006

Merci de la part des ploucs

Lundi soir, cérémonie des Molières 2006.
On récompense donc les meilleurs.
Comment sont choisis ces meilleurs ? Par un vote des professionnels de la profession (toute personne habilitée à programmer dans une structure de diffusion - environ 3000 personnes).
On reçoit donc par la poste un petit QCM à remplir et on met des croix dans les cases.
Ce jury "populaire" est donc restreint par un facteur majeur : il n'a pas pu tout voir.
En effet, rien de plus facile, quand on remet un César, ou un Oscar, de voir les films qu'on est censé juger - et encore, beaucoup peuvent passer entre les mailles du filet du fait du faible nombre de copies. Au théâtre, c'est beaucoup moins simple.
Ainsi, une première constatation mathématique s'impose : plus un spectacle a eu du public (programmateurs inclus donc), plus il a de chances de recueillir des suffrages.
L'affluence du public pour une pièce est-il gage de qualité ? Permet-il d'être consacré "le meilleur" ? Et bien aussi stupide que ça puisse paraître, oui.
C'est en tout cas ce que les organisateurs des Molières veulent nous faire croire par ce système de selection.

Deuxième constatation mathématique : si une pièce est jouée dans une grande ville (au hasard, Paris), elle a plus de chances de draîner des spectateurs et par là même, de recueillir des suffrages.
Un spectacle joué à Paris a-t-il plus de chance d'être (le) meilleur ? C'est encore ce que nous dit ce système de sélection.
Pour palier à cette hallucinante discrimination parigo-parisienne, on a vu il y a quelques temps la création du très charitable "Grand prix spécial du jury théâtre public en région". Un peu une sorte de Journée de la Femme, version Poquelin. Oué oué, vous êtes bien gentilles, on va vous filer une journée et une statuette les gamines, allez zou, file dans ta chambre.

A première vue donc, on pourrait penser que ce prix existe car les spectacles en région, vous comprenez, c'est une catégorie à part, du genre trois cracheurs de feu et un échassier qui gesticulent sous la pluie sur les pavés d'une ville à colombages.
Et quand on n'y connait rien au théâtre et qu'on regarde les Molières devant sa télé, c'est évidemment ce qu'on croit. Comment pourrait-on croire autre chose ? D'un côté, on a les spectacles parisiens nominés partout, avec en tête d'affiche des types qu'on a vu sur TF1 le dimanche depuis des années, et de l'autre d'obscurs compagnies pleines de gens à la tête bizarre, pas du tout photogéniques, assis dans la pénombre d'un gymnase anonyme.

Merci bien du cadeau. Par ce geste de charité bien aimable, les vaches sont bien gardées, le téléspectateur reste dans son idée ancestrale que le théâtre, c'est Jean Lefebvre qui fait le benêt dans un vaudeville foireux écrit par Sacha Guitry.
Autrement dit, tout le travail abattu par les structures de diffusion partout en France pour toucher ce fameux public décervelé par la télé est sapé le temps d'une soirée. Quelques heures de prime-time et tout est à refaire. Il va falloir à nouveau passer des jours et des semaines et des mois à amener progressivement le public vers l'idée qu'un bon spectacle n'a pas forcément de tête d'affiche, qu'un bon spectacle ne vient pas forcément de Paris, qu'un bon spectacle enfin, ne fait pas forcément salle comble.

Si j'en crois ce qui a été rabaché pendant cette cérémonie et ce qui a fait office de conclusion de la présentatrice, les Molières existent toujours afin d'inciter les gens à aller au théâtre.
Bon. D'accord.
Mais quel théâtre ?

PS: La soit-disant révélation de l'année, "la Symphonie du Hanneton", par James Thierree, a été programmée partout en France depuis 7 ans. A Auxerre, on l'a eu en octobre 2001. Oui mais voilà... à l'époque, on ne savait pas que c'était un bon spectacle. Merci de nous avoir éclairé, messieurs de l'Académie !

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23 avril 2006

tommytommy

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21 avril 2006

Grégoire Courtois, otage - Epilogue

Grégoire Courtois, enfin libre ?
Malgré la diffusion de cette interview exclusive, le doute demeure...

Ceci constitue l'épilogue de la performance-vidéo "Grégoire Courtois, otage".
Dans quelques jours, je mettrai en ligne un fichier contenant l'intégrale des vidéos, probablement sous la forme d'un petit documentaire, pour ceux qui viennent de découvrir cette aventure.
Et encore un peu plus tard, je me ferai aussi un plaisir de répondre à tous les commentaires qui ont pu être faits jusqu'à présent, ainsi que donner quelques avis sur l'inspiration de cette vidéo, et l'interprétation des réactions qu'elle a suscitées.
Epilogue, oui. Fin, non.

Edit du 22 avril : La vidéo de l'intégrale est désormais disponible. C'est un fichier .avi, (très) compressé à l'aide du codec Xvid et pesant tout de même 29Mo. Pour le télécharger, click droit puis "enregistrer sous" sur le lien ci-dessous :
Grégoire Courtois, otage - L'intégrale

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20 avril 2006

Grégoire Courtois aurait été libéré !

Malgré des nouvelles rassurantes, nous sommes toujours plongés dans l'incertitude quant au sort de Grégoire.
En effet, l'image diffusée il y a un mois d'une source non-identifiée s'est révélée être un vidéogramme d'une bande de revendication qui vient de nous parvenir.
Si on en croit les ravisseurs, Grégoire Courtois aurait été libéré par une équipe d'intervention gouvernementale !
Mais si tel est vraiment le cas, alors où est-il aujourd'hui ?
Après plus de 80 jours de calvaire, ses proches ont le droit de savoir !
Grégoire Courtois, otage

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14 avril 2006

La première ville de l'histoire de l'Humanité

Après plusieurs relectures, voici donc une première version présentable de ma pièce "La première ville de l'histoire de l'Humanité".

la_premiere_ville.rtf (226Ko)

Je n'ai pas grand chose à ajouter aux commentaires que j'avais faits il y a quelques jours, si ce n'est qu'il s'agit d'une pièce à 3/8 personnages.

Pourquoi 3/8 ? Et pas 3 ou 8 ?
Parce que l'un des personnages, dit "Le Narrateur", incarne son rôle ainsi que 5 autres rôles secondaires. Il ne s'agit pas là d'une indication de mise en scène, mais bien d'une spécificité de l'écriture.

En annexe à ce texte, je peux aussi conseiller deux pages web qui m'ont largement inspiré.
Elles racontent deux histoires, séparées par 10 000 années, mais qui, à mon sens, racontent la même chose :

Néolithique du Proche-Orient
extrait de l'article de Wikipedia
"Quelles qu’en soient ses causes, la sédentarisation des hommes est le premier phénomène visible de la néolithisation, avant même la domestication des animaux et des plantes. Les premiers établissements permanents datent du Natoufien. Le cas le plus représentatif est celui de Mallala, dans la vallée du Jourdain, qui date de c. 12500-10000, un petit village de chasseurs-cueilleurs-pêcheurs. Le processus de sédentarisation se poursuit et se complexifie par la suite avec l’apparition d’une architecture plus complète, et le début d’une architectue monumentale (...).

Les sociétés sédentaires sont profondément différentes de celles, nomades, qui les ont précédées. Elles sont aussi plus importantes en taille, et les constructions qu’elles élaborent prouvent qu’elles sont déjà bien organisées."

Mike's Appartment
(Si vous êtes majeur, je vous laisse chercher l'adresse sur Google car un lien direct pourrait annuler mon hebergement.)
Traduction de la devise de ce site pornographique :
1. Je mets une annonce d'appartement à louer dans le journal
2. Des filles qui cherchent à s'installer viennent visiter
3. Elle demande le montant du loyer
4. Je sors ma queue et leur annonce la couleur :
Suce-la... Baise-la... Laisse-moi filmer... ET LE LOYER EST GRATUIT.

Bonne lecture.

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13 avril 2006

Prendre le temps

En écoute, non-stop, au boulot, j'ai l'avant-dernier album de Johann Johannsson, "Virthulegu forsetar".
A mi-chemin entre Gavin Bryars et Sigur Ros, vraiment le genre de musique subtile à écouter au calme.
Variations infimes sur un même thème d'un peu plus d'une heure, avec des plages de silence jamais vraiment silencieuses, une marche lancinante sans apothéose qu'on peut sans problème faire tourner en boucle, pour peu qu'on ait les nerfs assez solides.
Parce que je m'aperçois de plus en plus que rares sont les personnes à pouvoir apprécier 1- le répétitif ou 2- l'absence de développement, disons, tragique (début/milieu/fin).

Mon idée là-dessus, c'est que de toute évidence, on oblige nos constructions de l'esprit, oeuvres d'art ou carrières ou voyages (oui, un voyage est une construction de l'esprit), à adopter des structures directement liées à celle qu'on se fait de nos existences, bornées aux concepts de début, de développement et de fin, tout simplement parce qu'on a admis qu'une vie, c'était un temps de parole délimité par la naissance et la mort.
Apprécier qu'un objet se contente d'être là, sans peu ou pas varier, est une pensée qui nous est insupportable et qui le sera de plus en plus, tellement le monde qui nous entoure pose comme inévitable à notre accomplissement les notions "d'épanouissement", de "progression", de "réussite".
Si "Virthulegu forsetar" pouvait parler, si cet album était un citoyen européen, ou américain, au terme de sa diffusion, il ne fait aucun doute qu'il pourrait dire "j'ai gâché ma vie", puisque rien ne le conclut, et qu'aucun chemin ne se dessine dans son évolution au fil du temps.

Je ne vais pas refaire l'histoire des philosophies orientalistes, et de la musique qui va avec, Lamonte Young s'en est déjà bien chargé, ainsi que, moins connu, Simon Wickham-Smith, mais je regrette vraiment que ces recherches, et ces pensées sur l'art et l'existence, à mon avis profondément utiles, soient de plus en plus bafouées et balancées au rayon "folklore" d'un revers de la main.
Je pense que Johann Johannsson, sous ses airs d'islandais à musique planante, est vraiment en lutte contre ces visions mortifères de l'existence. Et franchement, regardez autour de vous, pas forcément du côté des artistes, mais partout, combien d'entre nous le sont encore aujoud'hui ? Combien n'ont pas baissé les bras devant la masse gluante des partisans de la "croissance" et du "travail" et de la "réussite" ?
A l'heure où le candidat du Parti Socialiste français le plus populaire est une personne jugeant les politiques économiques libérales anglaises séduisantes, on est en droit de se demander s'ils restent des hommes ici-bas, et si jamais il en reste, combien de temps tiendront-ils encore avant de sombrer à jamais dans le désespoir, jugeant qu'il est inutile de dire ou de faire quoi que ce soit face à la somme de vacuité, d'ignorance et de haine qui se dresse chaque jour davantage en face d'eux.

J'ai dit ça aujourd'hui.
Ca vaut ce que ça vaut.
Mais combien de messages sur les skyblogs de skyrock, combien d'infos dans les fils d'agence de presse, combien de transfers de mails débiles dans les boites électroniques ont noyé ce simple post ici, où presque personne ne peut le lire ?
Et combien de personne iront voir Johann Johannsson en concert à Paris le 9 mai prochain ?
Peut-être même pas moi.
Parce que j'aurais sûrement pas le temps.

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11 avril 2006

Mise à jour

Juste un petit point sur la mise à jour des liens que vous voyez à droite de la page.
J'ai ajouté quelques amis qui faisaient gravement défaut à cette liste.
D'abord Timothée Rolin.
Auparavant, je faisais un lien vers son Adam Project, mais comme celui-ci se fait vieux et qu'en plus, Timothée tient maintenant un blog-photos en direct de Kinshasa (République Démocratique du Congo), la mise à jour s'imposait.
Autre mise à jour, mais triste celle-ci, c'est la fermeture il y a quelques semaines des Chroniques Martiennes de Pouic. Bien dommage, mais que celui qui n'a jamais fermé son blog lui jette la première pierre...
Les nouveaux ensuite.
D'abord Zan, et son blog poético-photos à la sensibilité toujours décalée, un peu comme si l'auteur ne vivait pas dans la même ville que les quelques millions d'autres.
Autre nouveau, Jacques Perconte, collaborateur à ses heures de arsonore.net et artiste numérique touche-à-tout dont le blog résume parfaitement le travail. De la beauté digitale à chaque post...
Et pour finir, un habitué des commentaires de Troudair Reloaded, le grand Klu et son superbe projet Fricheries, où comment l'étude des ruines d'un monde industriel révolu témoigne de l'état de décrépitude de notre société.

Bon surf.

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tommy tommy



(Et pour info, il s'agit du 151e tommytommy, qui vient par ailleurs de fêter ses 4 ans.)

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05 avril 2006

Rappels historiques
et le cycle de l'Amour

Début avril 2004, c'est à dire il y a deux ans, jour pour jour, débutait une expérience web-littéraire pour moi.
En plus du blog "Troudair" qui existait déjà, j'ouvrais 6 autres blogs chacun consacrés à un personnage fictif dont je racontais l'histoire au jour le jour.
C'était une expérience très intense et perturbante car après quelques mois de pratique, j'en arrivais parfois à me demander, quand une pensée me traversait l'esprit, à quel personnage de ma mythologie personnelle elle pouvait correspondre...

Cette expérience, intitulée "Psycho-mythologie : Application pratique de la théorie de la fragmentation" (inspirée par l'article "Intégrité et attirail médiatique") s'est achevée en novembre 2004, d'abord par épuisement, mais aussi par un sérieux doute sur la théorie orginelle qui l'avait conçue. En effet, était-il nécessaire de cloisonner notre esprit et ainsi de nier nos contradictions et une bonne part de notre compléxité à chacun ?
Il n'empêche qu'il fallait essayer.

Mon problème aujourd'hui, c'est qu'une grande masse d'informations concernant la genèse de mes projets est éparpillée dans ces six blogs et si je dois y faire référence, comme c'est le cas aujourd'hui, je préfère procéder à ce petit rappel historique.
Un autre chantier consistera à réunir tous ces projets sur mon site perso, en particulier mes textes qui se baladent un peu partout sur le web, sans vrai récapitulatif nulle part.

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L'un de ces six personnages fictifs ("en fuite d'auteur", comme dirait AEIOU) était Jean-René Cochet.
Auteur de théâtre, il gobait toutes mes productions et réflexions qui touchaient de près ou de loin au théâtre.
On trouve ainsi sur son site (versions .doc et .pdf) les trois premières pièces de ce qui devait être "le cycle de l'Amour" : "Le saut dans le vide", "Des signes sur leurs bûchers" et "En C ou en B".

Afin de conclure ce cycle, j'avais dans un coin de la tête un projet très vieux, mais jamais mis à exécution. Une idée qui traînait depuis des années sur des bouts de papier froissés dans mes poches et sur les blocs que je me trimbale.
A chaque fois que je finissais par jeter ces papiers, je réécrivais systématiquement ce début d'histoire quelque part, d'abord parce que je le trouvais très intéressant, ensuite parce que je ne parvenais pas vraiment à saisir ce qu'il signifiait. Je veux dire, quelle était l'idée principale de la pièce, si jamais celle-ci devait être achevée ? Moi, il me faut une idée, un fil directeur, sinon j'ai l'impression de perdre mon temps. Il me faut un canevas, des cases à remplir, surtout en théâtre, sinon j'ai la sensation que le récit perd de sa force en éparpillement.

Le 18 avril 2004, je faisais un premier commentaire au sujet de cette éventuelle pièce sur le blog de Jean-René Cochet.
Puis devant l'incapacité à trouver un vrai sens à cette histoire, je le replongeais aux oubliettes.

En septembre 2004, je suis contacté par le jeune metteur en scène et comédien Florent Fichot, qui est très intéressé par "Des signes sur leurs bûchers". Le projet de monter de cette pièce tombe lui-aussi à l'eau, mais il me demande, pour la saison prochaine, de lui écrire autre chose, de manière libre et sans vraiment de contraintes de production.
C'est là que je ressors mes bouts de papier froissés et que je me plonge plus sérieusement dans cette histoire qui s'appelait à l'époque "Tous les garçons s'appellent Dylan" et dont je publie quelques extraits, toujours sur le blog de Cochet.

Pourtant, avec Florent, nos mails finissent par s'espacer, et sans cette motivation, toute relative, certes, le projet passe un peu au second plan de toutes mes autres activités.

C'est seulement il y a quelques semaines que pour une raison totalement inconnue, je décide de me remettre à l'écriture théâtrale.
Disons que c'est probablement le cycle de lectures que j'organise au Théâtre d'Auxerre, qui petit à petit, doit m'influencer. Marre de lire les textes des autres... Et les miens, alors ?
Ca peut paraître bizarre, mais je suis certain que cette réflexion puérile n'est pas étrangère à la reprise de l'écriture de cette pièce.

Aujourd'hui, donc, la pièce est terminée.
Entre temps, elle a changé de titre et s'appelle :
"La première ville de l'histoire de l'Humanité"

Je vais donc essayer de joindre Florent Fichot pour lui transmettre, parce qu'il a bien sûr l'exclusivité dessus, si jamais il souhaite en faire quelque chose, puis je vais probablement corriger les derniers détails, mais ensuite, très rapidement je pense, je la publierai en ligne.

Alors un post aussi long pour dire que je ne publie pas un travail que je viens d'achever ?
Oui, en effet... Mais au moins, ça m'évitera les longues explications quand il sera temps de mettre tout ça en ligne.

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