Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

24 février 2008

Ni dieu ni maître

Troudair - Ni Dieu Ni Maître
Vidéo envoyée par Troudair

Reprise du "Ni dieu ni maître" de Léo Ferré dans mon bureau.
Pour les esthètes : je confirme que je ne sais pas jouer de la guitare, inutile de me le dire en commentaire.
Pour les techniciens : j'utilise une pédale Behringer Ultra Distorsion, une pédale Boss Loop Station RC-20XL et une guitare... bah... Yamaha SJ 550 HR... la meilleure quoi...

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16 février 2008

tommytommy

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15 février 2008

Les coïncidences n'existent pas (suite)

En avril dernier, je relatais la bizarre coïncidence de date entre la lecture du texte de Lars Norén, "Le 20 novembre", et une nouvelle tuerie perpétrée par un étudiant américain, à peine 2 jours plus tard.

Il n'est pas impossible que ce texte soit maudit, au sens magique du terme, puisque je vais le lire à nouveau ce soir, et qu'hier, une nouvelle fusillade sur un campus de l'Illinois a emporté 5 personnes et blessé 18.

Merci de ne plus me demander de lire ça.

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Debriefing lancinant

Lancinant parce que la route était longue, et brumeuse, et qu'après une lecture, on aime fermer les yeux et se remémorer, au moins quelques minutes, ce qui vient de se passer, ces quelques instants partagés entre un texte qu'on porte et sa découverte par un public consentant.
Et l'autoroute encourage le procédé. Rien d'autre à faire que laisser appuyé son pied sur une pédale et bouger subtilement le volant pour épouser les courbes lentes de la route.

Alors le retour était dur, et lancinant, à mi-chemin entre la rêverie confortable et la peur de vraiment s'endormir pour finir encastré dans le pare-choc arrière d'un 38 tonnes espagnol dont la seule inquiétude au moment du crash aurait été la crainte d'arriver en retard.

Et ce matin, le jour est froid, même si le thermomètre dit le contraire, et brumeux, et lancinant lui-aussi, à cause de cette fatigue accumulée et de la perspective de reprendre la route ce soir pour une autre lecture.

D'hier, il ne reste que des bribes réjouissantes. Des images et des idées.
Les images, ce sont celles de tous les autres lecteurs, leur courage face au public, leur assurance et leur confiance en ce qu'ils disaient, parce qu'une fois dépouillés de leur trac, il restait cette immense prise de risque qu'on voyait se manifester dans les regards passionnés qu'ils nous jetaient parfois, et qui chacuns voulaient dire "croyez-moi ! Il faut me croire !". Et ça a marché. On les a cru. Et on a plongé avec eux dans l'intimité de ces textes pour la plupart inédits, rédigés dans la solitude de leur bureau, comme postés par dessus leur épaule au moment de leur conception.

Les idées, c'étaient les paysages baroques des Mutants Anachroniques, en roue libre et en mode "guide touristique d'un monde décrépi et sublime", la voix unique de Nina qui avait le même timbre quand elle devenait Catherine [et ça, c'était tellement évident qu'on n'aurait jamais pu le sentir aussi clairement en le lisant sur du papier], le ton sombre et juste de Clément qui n'était plus la même personne que celle que j'avais croisée, tremblante, juste avant la lecture, comme s'il s'était changé entre-temps, laissant au vestiaire son habit de peur et d'incertitude pour enfiler une longue tunique de tact suprême. Les idées enfin, c'était les mains de Nicolas, qui rythmaient ses mots comme s'ils n'avaient pas pu sortir sans l'ordre d'un chef d'orchestre, qui seraient restés en coulisse de peur de gâcher la symphonie en arrivant au mauvais moment, mais qui sont arrivés pile où il fallait, et dans l'ordre qu'il fallait.

Et puis pour finir, il y avait les regards du public pendant que je le lisais, spectateurs assis par terre un sourire aux lèvres, si bien que parfois, je me suis un peu senti comme un instituteur qui lisait une histoire à des élèves curieux de connaître la fin.

Et ça c'était bien, parce que le choix de ce texte (j'ai lu trois chapitres des Travaillants) avait deux objectifs. Le premier, c'était de confronter cette écriture à des juges, pour savoir si ce truc dans lequel je m'embarque vaut le coup, tout simplement. Il y a tellement de choses qui ne font rire que moi...
Et le second objectif, c'était me donner une bonne raison de continuer. Parce que les habitués de ce blog, et de mon travail en général, savent bien que j'ai mis en chantier un nombre incalculable de projets, depuis toutes ces années, et que bien peu ont été menés à terme...
Pour les Travaillants, il ne fait aucun doute que dans un futur proche, avant même la fin de la rédaction, quelqu'un d'autre, ailleurs, aura eu la même idée, et l'aura publié, et que je l'aurais vu s'en expliquer sur un plateau de télé. Et que, de dépit, j'aurais rangé tout ça dans un tiroir numérique pour passer à une autre idée dont la probabilité qu'elle aboutisse à quelque chose sera tout aussi faible.

Mais maintenant que j'ai lu ces quelques chapitres des Travaillants, publiquement, c'est la force de la politesse qui devrait me guider. Parce qu'on ne donne pas un teaser à des gens pour ensuite faire étalage de son abandon. Et cette espèce de somnolence qui me saisit quand j'arrive à la moitié d'un texte, bien blotti dans le confort d'être arrivé jusque là, sur la route brumeuse, dans le souvenir des mots accumulés idéalement, cette somnolence doit être contrée.

C'est à ça que m'a servi cette lecture d'hier, et je remercie chaleureusement Chloé pour ça, pour m'avoir pincé à ce moment de l'écriture où la route devenait floue, le chemin lancinant, et qu'à tout moment je risquais de bel et bien fermer les yeux... pour finir encastré dans le pare-choc arrière d'un 38 tonnes espagnol qui lui non plus, comme le reste du monde, n'en aurait eu définitivement rien à foutre.

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14 février 2008

Re-lecture etc.

C'est comme ça, que voulez-vous...
Pendant un an, il ne se passe rien et subitement, tout tombe en même temps.
Donc pour ceux que ça intéresse, je donne une nouvelle lecture ce vendredi 15 à 19 heures au Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Evry (91).

Par contre, cette fois, il ne s'agit pas de textes à moi mais d'un superbe monologue du dramaturge suédois Lars Norén : "Le 20 novembre".

C'est un texte inspiré du journal intime de Sebastian Bosse, jeune allemand qui avait, le 20 novembre 2006, ouvert le feu sur ses camarades de classe avant de se donner la mort.

Et puisqu'on parle d'Evry, n'hésitez pas à revenir le lendemain, samedi 16, pour la soirée "Circuits éclectiques" dont j'ai conçu la programmation.

Ce sera tout pour l'agenda...

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10 février 2008

Lecture à Mycroft

Aaaaah, la Saint Valentin !
Ses bouquets de roses d'un rouge incandescent, ses soirées aux chandelles dans des restaurants bondés, ses déclarations enflammées, l'oeil tremblant, entre la poire et le fromage... tout un imaginaire bétonné par des générations d'amoureux transis de désir et de peur.

Mais la Saint Valentin, ce sont aussi des expériences artistiques ultimes, et pour moi le souvenir, il y a quatre ans, d'un lovE.shoW superbe, illuminé des performances du gratin du lumpen-ground artistique français.

Alors c'est pas fait exprès, mais cette année, on remet ça, à Paris cette fois.
Ce sera juste un peu plus studieux, mais l'esprit est là.

Dans le cadre du cycle "J'invite qui je veux chez Mycroft", Chloé Delaume donne cette fois-ci carte blanche à des auteurs pas édités.

Au programme : Nina Yargekov, Nicolas Jalageas, Clément Ribes, fm + emd et moi-même.

Quinze minutes de lecture chacun, et surtout une bonne occasion de découvrir des textes et des auteurs inédits au lieu de se battre pour avoir une table dans un resto japonais complet depuis trois mois.

Je ne sais pas encore ce que je vais lire, mais pour le moment, j'hésite entre des extraits de "Peu de risques d'inondation ce printemps au Manitoba" et le début des "Travaillants".
En fait, très clairement, j'hésite entre le passé que je maitrise (je connais des passages de "Manitoba" par choeur pour l'avoir joué sur scène plusieurs fois) et le futur dont je ne suis pas sûr ("Les Travaillants" est un texte même pas terminé).

Réponse à ce dilemme, ce jeudi 14 février à 19H30 à la galerie Mycroft, 13 rue Ternaux, Paris 11e.

Pour rappel à ceux qui sont passés à côté, allez savoir pourquoi, tous mes textes au format .pdf sont téléchargeables ici : http://troudair.free.fr/txt.html

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03 février 2008

Not alone

[J'ai pensé à faire ce montage suite à la rédaction d'un de mes posts sur AEIOU. Ca parle de solitude, et de cris dans le noir. Attention, une connexion conséquente est requise.]


Not Alone / 2008

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