La loi du casse-couilles
La première fois qu'on voit Koh Lanta, on se dit que la réunion sur une île déserte de quelques personnes d'origines et parfois de cultures différentes va nous renseigner sur les mécanismes de l'organisation sociale primitive, du moins dans les premiers jours... un bon test finalement pour se rendre compte de la conscience politique des gens "normaux" qui nous entourent, de leur souci de se fier à tel ou tel modèle d'organisation des communautés.
Cette année, le choc est étonnant. Cette nouvelle saison qui a commencé ce soir va en effet beaucoup plus vite en besogne. Et toutes les préoccupations primaires (avoir chaud la nuit, manger, boire) sont totalemnt évacuées d'emblée. Peu importe la vie en groupe, on se rentre dans le lard d'entrée de jeu. Car c'est un jeu. Et maintenant, tout le monde le sait et ne s'embarasse même pas de conventions basiques.
Loi de la jungle ? Même pas !
Les reflexes qui surgissent sont au contraire para-darwiniens. On n'élimine plus le plus faible, mais comme dans tous les groupes contemporains, celui qui fait le plus chier.
Le processus est logique, imparable, quoique totalement décalé dans un environnement hostile comme l'ile déserte sur laquelle sont balancés nos amis candidats.
Certes l'un d'entre eux fait obligatoirement plus chier qu'un autre, mais quand autrefois, les survivants avaient l'intelligence de garder celui qui savait pecher, ou celui qui possèdait une condition physique qui peut faire gagner l'équipe lors des jeux, aujourd'hui négatif. C'est celui qui fait chier qui dégage. Point final.
Toutes les considérations de survie passent à la trappe immédiatement et ne restent que les affinités culturelles, morales, et bien entendu sexuelles.
Est-ce que la faim et le froid vont pousser nos petits camarades a réfléchir un peu plus sérieusement à l'organisation politique de leur groupe (et je ne parle même pas de démocratie...) ? Ou alors est-ce que le chaos va définitivement s'abattre sur l'émission, laissant aux monteurs de TF1 le loisir de nous raconter n'importe quelle histoire ? Un suspens insoutenable, je sais...
Rendez-vous la semaine prochaine.
Libellés : kapital
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