Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

14 mars 2006

Dernière ligne droite

Ce sera bientôt la fin d'un cycle.
Moi, je fonctionne par cycles. J'ai des projets, des tas, qui avancent tous en même temps, mais quand l'un d'eux se rapproche de son terme, généralement, il devient le centre de mon attention, et tout le reste disparaît.
Aujourd'hui, et pour encore quelques jours, le centre de mon attention, c'est le texte de Wajdi Mouawad, "Un obus dans le coeur", monologue tiré de son roman "Visage retrouvé".
L'histoire de cette lecture-spectacle est assez curieuse, parce qu'elle ne part pas du tout d'un de mes désirs. Je me souviens, en juillet dernier, même si j'avais entendu parler de Wajdi Mouawad, en particulier pour son coup d'éclat lors de la cérémonie des Molière, je n'avais en tout cas jamais rien lu ni vu de lui, même pas le très tendance "Littoral".
Alors quand on m'a proposé de travailler sur ce texte et d'en faire une présentation un peu plus élaborée que nos régulières lectures sur table, j'ai accepté sans réfléchir, et alors même que je n'avais pas lu le texte (il n'est pas édité - du moins pas dans sa forme théâtrale), je me suis retrouvé avec une page dans la plaquette de saison du théâtre, et donc l'obligation de m'atteler à ce projet dont j'ignorais tout.
C'est peut-être pour cette raison qu'à aucun moment du travail, je n'ai eu le loisir de réfléchir à la pertinence de ce texte, à son intérêt théâtral, ou tout simplement à sa faisabilité. La question ne se posait pas puisque de toutes manières, la lecture-spectacle était annoncée, et son annulation, surtout sur des motifs purement subjectifs, n'était absolument pas envisageable.
Voilà comment je me suis jeté dans ce texte sans réfléchir, et que passées les barrières de l'envie, il m'a fallu rapidement trouver des idées de jeu et de mise en espace.
Le gros du travail a vraiment commencé à la fin du mois de janvier dernier, d'abord seul, ensuite assisté de Jean-Marie Perret, puis de Valérie Durin (compagnie du Matamore).
Aujourd'hui, nous entrons dans la dernière ligne droite du projet, dans la phase des fignolages, des derniers points de mise en espace à régler, et je dois avouer que je ne regrette pas du tout cette aventure. Je ressens même une certaine tristesse à me dire que dans 10 jours, tout ça sera terminé et que le travail de quelques semaines n'aura servi qu'à cette unique représentation fugitive du 23.
Voilà, c'est peut-être pour ça que j'écris ce post, pour la pub, tout simplement, pour encourager ceux qui n'ont pas leur place à venir jeudi prochain au théâtre d'Auxerre et assister à cette représentation unique. Parce que ça me tient à coeur. Parce que c'est un texte superbe. Et parce que vous n'aurez plus jamais l'occasion de voir ça...

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