Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

31 octobre 2008

Rêve #9

Je sais pas comment j'ai pu arriver backstage à ce concert de Radiohead. D'autant que ça va faire près de 7 ou 8 ans que je ne les ai pas vu jouer.
Mais j'y étais, caché derrière un pendrillon, parce que Thom Yorke semblait nerveux un peu, et que je devais être une sorte de soutien psychologique, peut-être la mascotte que le groupe trainait en tournée, je sais pas.
On était entre deux chansons, quand le public a fini d'applaudir et que seuls quelques sons s'échappent des instruments branchés mais pas encore mis en action.
Et c'est là que Thom s'est retourné vers moi et m'a fait un petit signe, comme pour dire "tiens, celle-là, c'est pour toi". Et avec un archet, il a frotté sa guitare et le groupe a commencé à jouer "Airbag".

Ensuite, on s'est tous retrouvé dans une piscine, et Thom m'expliquait que mon départ était pas super au point, que je pouvais gagner facilement 3 ou 4 secondes sur un 100 mètres nage libre si je suivais ses conseils.
Et croyez-le ou non, mais il avait raison !

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08 juin 2006

Rêve #8

Cette nuit, je me déplacais au travers de constructions titanesques.

La première, c'était chez moi. J'avais un appartement dans un gratte-ciel de plusieurs centaines de mètres de haut. L'autre particularité de ce bâtiment était qu'il avait des ascenceurs transparents grimpants le long de sa façade extérieure. Pendant la durée de la montée, je peux découvrir, en plus du panorama imprenable, tout un réseau d'autres ascenceurs transparents et entremêlés fonçant à toute allure au dessus d'une ville futuriste.
Le temps de la montée est atrocement long et pour palier à ce temps inutilisé, les publicitaires ont eu la bonne idée de concevoir des panneaux-vidéos recouvrant le toit des bâtiments. C'est là que j'apprends que le réalisateur d'un film très attendu de Hollywood a volontairement sabordé la fin de son scénario de manière à ne pas être l'objet de séquelles ou d'adaptation sous forme de série télé.
J'apprends cette nouvelle en observant une sorte de lac de lave bouillonnante striée d'images en 3D sur le toit d'un immeuble. Je ne peux malheureusement pas expliquer le système qui me permet de comprendre cette news cinéma dans les volutes d'un lac de lave...

Changement de décor, plan large sur la planète Terre, et rapprochement rapide à la manière d'un zoom de Google Maps. Le zoom s'approche d'une montagne énorme au pied de laquelle il y a un petit temple bleu et blanc avec un dôme byzantin.
Moi, je marche doucement, vu du dessus, en direction de l'entrée du temple.
Tout ça est très perturbant. Tout cet espace, tout ce vide, et tout ce plein me remplit d'une sorte de terreur panique, mais bon, j'entre dans le temple.
Là, nouvelle frayeur quand je découvre qu'une gigantesque salle a été construite à l'intérieur de la montagne, laquelle est par conséquent creuse, vide de bas en haut.
Je suis un peu comme dans une cathédrale qui mesurerait un kilomètre de haut, et je peux à peine aperçevoir le sommet. Des silhouettes fugitives se promènent au loin (cf photo ci-contre).

La visite de cette montagne-bâtiment me prend un temps fou et je m'aperçois que c'est une sorte de lieu de prières, de réflexions et... de fête. Des gens très disparates errent dans les différentes salles, certaines énormes, d'autres minuscules, mais chacune plongée dans une pénombre constante.
Dans une sorte de galerie au plafond très bas et dans laquelle flottent de fins nuages de fumée, je vois une fille (que je ne connais pas en vrai) que je reconnais comme étant une journaliste.
Là, je sais pas pourquoi, mais je me mets à m'énerver contre elle.
Je lui dis :

"Le problème avec vous, les télévisions, c'est qu'il vous faut des images, et qu'une info avec images est toujours mieux traitée qu'une info sans images. Du coup, vos journaux télévisés ne sont plus organisés autour de la pertinence et l'importance de l'information mais selon la qualité des images à présenter !"

La journaliste dément, je lui mets un coup de pied au cul (véridique) et je me réveille.

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29 mars 2006

Rêve #7

C'était une représentation de "L'Echange", de Claudel (je sais pas quelle version).
Elle avait lieu dans une sorte d'école désaffectée et les comédiens bougeaient de salles en salles, suivis par le public.
Il y avait aussi des danseuses dans le spectacles, genre petits rats de l'opéra en tutu.
Moi, je jouais le rôle de Charlie (qui n'existe pas dans la pièce de Claudel, d'ailleurs, mais bon, c'est un rêve).
Sur le programme de salle, toute la partie consacrée à Charlie était intitulée "Charlie et ses deux vies".
Je ne me souviens pas très bien de ma prestation, seulement d'une scène où je lancais un couteau sur un ami, et ce couteau se plantait dans son abdomen. Il fallait ensuite que j'explique en anglais à un médecin que la situation était urgente, tandis que celui-ci semblait s'en foutre. Le principal problème était que je ne savais pas dire "abdomen" en anglais.
Finalement, je pense que Charlie devait se faire lyncher, ou quelque chose comme ça, parce que je me souviens être étendu par terre en me disant que "ouf, c'est fini" pendant que le public déambulait autour de mon supposé cadavre.
La pièce s'est achevée et il y a eu beaucoup d'applaudissements.
C'est là que je me suis mis à pleurer à chaudes larmes, sans trop savoir pourquoi. Peut-être la pression qui retombait d'un coup après une prestation aussi longue et éprouvante.
En partant après la représentation, j'ai croisé des spectateurs qui m'ont demandé pourquoi ma partie s'appelait "Charlie et ses deux vies". J'étais un peu déconcerté parce que cela me paraissait évident. Et j'ai alors retrouvé le metteur en scène de la pièce, mais au lieu de me féliciter, il m'a engueulé parce que j'avais zappé une bonne partie du texte, et que cela n'avait pas seulement affecté le rôle de Charlie, empêchant au public de comprendre pourquoi il avait deux vies, mais j'avais surtout oublié un passage qui introduisait une nouvelle salle où devait continuer l'action.
En gros, j'avais à moi tout seul sucré la moitié de la pièce, la rendant parfaitement incompréhensible.
Il y avait ma famille, et des amis, mais j'ai préféré partir seul, à pieds, et un peu dépité.
Je ne parvenais pas à me souvenir de ce que j'avais fait. Tous les souvenirs liés à la représentation avaient disparu.
J'ai erré dans une sorte de zone industrielle pendant un moment, avant de me rendre compte que la décision de rentrer à pieds était complètement débile car j'habitais vraiment très loin d'ici.
Néanmoins, personne ne m'en avait empêché, car à ce moment-là, je crois que personne n'avait envie de ma compagnie.
J'errais encore dans la zone industrielle quand je me suis réveillé.

[Bon, ceci est un rêve. Mais pour rassurer ceux qui se demandent et qui n'étaient pas là le 23 mars lors de la représentation que j'ai donnée à Auxerre, elle s'est très bien passée, et je n'ai rien oublié. En revanche, il n'y avait pas de petits rats de l'opéra, et je n'ai pas pleuré.]

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22 janvier 2006

Rêve #6

[J'ai fait ce rêve cette nuit et je me souviens m'être réveillé avec la furieuse envie de tout noter tellement il me semblait cohérent, scénaristiquement parlant, avec des unités de lieu et de temps relativement respectées, un début, une fin, etc. Malheureusement, je me suis rendormi et ne restent plus à cette heure-ci que quelques bribes de ce qu'était cette belle histoire.]

Tout commence dans un petit quartier résidentiel plutôt coquet.
Aurélie (mon amoureuse) m'a invité chez ses parents.
L'ambiance est un peu à la teen-movie américains. La maison ressemble d'ailleurs à toutes les maisons de films avec des ados dans la banlieue chic d'une grande ville américaine et de plus, il semble que les parents d'Aurélie hébergent temporairement une Américaine et ses deux enfants. Peut-être une sorte de jumelage, quelque chose comme ça.
Les parents ne sont pas au courant de ma présence, et je me fais plutôt discret.
Pourtant, il faut bien que je les rencontre et ça se produit dans la cuisine (américaine) où le plus petit des deux enfants américains est en train de dîner.
En signe de bonne volonté et de désir d'intégration, j'engage donc la conversation avec la mère américaine (en anglais) et je traduis ce qu'elle dit aux parents d'Aurélie.
Bizarement, je m'aperçois que la mère américaine ne comprend pas ce que lui dit son enfant, et du coup, je traduis aussi.
Si toute cette bonne volonté est appréciée, je sens quand même que l'ambiance est un peu lourde, que d'une certaine manière, je dérange, alors je préfère m'excuser et je sors.

Il fait nuit. Je n'habite pas loin, alors je rentre en courant.
Sur le chemin du retour, la route passe sous une sorte de pont, pas très long, sous lequel des clochards ont élu domicile (si je puis m'exprimer ainsi).
Mais il y a une grande agitation, et pendant que quelques clochards restent allongés sous leurs couvertures, d'autres poussent des cris et semblent chercher quelque chose sur la chaussée. Des passants et des voisins les ont rejoint et je comprends rapidement qu'il vient de se produire un accident. Un clochard a été renversé par une voiture et le pauvre homme a presque été pulverisé.
Une dame, surement une voisine, a pris les choses en main et demande à tout le monde de s'occuper du clochard très très très grièvement blessé (je vous épargne la description) et à toutes les personnes présentes de chercher sur la chaussée la moindre parcelle du monsieur (membre, peau, chair, os, etc.).
Pour ce faire, elle nous distribue des petits gobelets en plastique qu'il nous faudra donner aux secouristes quand ils arriveront avec l'espoir qu'ils réussiront peut-être à recoudre sur la victime le morceau qu'on aura retrouvé.
Il y a un sérieux litige sur l'origine de l'accident et des clochards un peu éméchés commencent à s'énerver après les non-clochards en leur disant qu'ils sont responsables.
Du coup, un peu plus tard, en plus des ambulances, ce sont des policiers qui arrivent et qui commencent à embarquer les fauteurs de trouble.
Je ne sais pas comment ça se passe, ça va très vite, mais je me retrouve emporté par le mouvement, on me prend pour un clochard et je suis expédié dans le fourgon avec les autres.

Pendant le trajet, je reconnais un policier. C'est VDB (pour ceux qui connaissent), un gars qui était à l'école avec moi. Un type toujours marginal, qui se faisait virer du collège tous les quatre matins parce qu'il se battait et insultait les profs. Il me reconnaît aussi, me salue. J'essaie de lui dire que je suis innocent, mais il ne me croit pas, ou fait semblant de ne pas me croire. Au fond de moi, je pense qu'il est trop content de se venger de toutes ces années où il a été le paria et moi le bon élève. Il paraît évident qu'il ne lèvera pas le petit doigts pour me faire libérer.

On arrive dans une sorte de prison préventive à ciel ouvert où des tas de gens attendent qu'on les interroge.
Ca ressemble à un jardin de club de vacances et je suis assez surpris de retrouver là plusieurs de mes amis d'enfance en train de fumer des joints, allongés sur la pelouse. Certains font la sieste, d'autres discutent, et j'ai beau dire que je suis innocent, que je ne faisais que filer un coup de main à des gens pour sauver ce SDF, ça ne semble pas vraiment le problème ici.

Comme la circulation dans cette prison semble assez libre, je décide donc de me rendre à un bâtiment de plusieurs étages où je sais que je pourrai trouver des policiers qui m'écouteront.
Je monte plusieurs escaliers et j'arrive à l'étage des interrogatoires.
Comme chez le dentiste, je découvre qu'il y a une salle d'attente car les policiers semblent très occupés.
A ma grande surprise, je vois aussi mon père dans la salle d'attente qui regarde en bas par la fenêtre ouverte. On discute un peu et il me demande si ça me paraît compliqué d'escalader cette façade. Pour lui montrer que non, je m'engage sur le rebord de la fenêtre et commence à descendre en m'accrochant à une gouttière.
Après quelques mètres de descente, je me dis que les policiers n'ont pas pris mon nom, donc si je m'échappe, personne n'en saura rien, et je ne serai même pas recherché.
Je descends un peu plus vite et j'arrive en bas.
J'essaie de paraître naturel mais je hâte quand même le pas parce que désormais, je suis un fugitif. Une fois tourné au coin de la rue, je me mets à courir pour trouver une cachette.

Il fait maintenant jour.
J'arrive dans un parc, style parc des Buttes Chaumont, avec lac artificiel et grandes haies d'arbres.
Il y a en particulier une longue haie de sapins très grands qui me paraît idéale pour trouver refuge et souffler quelques instants.
Je pénètre dans la haie et je commence à escalader un sapin, pour avoir une meilleure vue et vérifier si on m'a suivi ou si on me recherche.
Je ne vois pas de policiers, mais de l'autre côté du lac artificiel, je vois des familles avec des poussettes qui semblent faire leur balade du dimanche dans le parc.
Des haut-parleurs diffusent un morceau de musique classique [Note : que j'avais identifié en me réveillant cette nuit mais que j'ai maintenant oublié].
Je commence à m'inquiéter au moment où je m'aperçois que des tas de gens sont en train de me montrer du doigt un peu partout dans le parc. En fait, ils ne me voient pas mais ont remarqué que la cîme des sapins bougeait du fait de ma présence.
Pas paniqué, je me mets donc à faire bouger les sapins en rythme avec la musique classique. Des gens sortent leur camescope pour filmer ça. Ils pensent que c'est un spectacle, ou bien un phénomène naturel particulièrement étonnant.
A la fin du morceau, je descends des arbres et rencontre quelqu'un au pied, qui semble habiter dans cette haie. [Note : Même remarque. J'en savais un peu plus sur cette personne cette nuit, mais j'ai maintenant oublié.]
Je me rends dans le parc et je demande à l'une des personnes qui a filmé la danse des sapins de me donner la cassette en prétendant qu'il s'agissait d'une performance d'art contemporain.

Le temps passe et je réussis à faire éditer cette performance en DVD, ce qui me rapporte argent et notoriété.
Pourtant, un jour, je repasse près du pont où le clochard avait été renversé, et je tombe nez-à-nez avec VDB, le policier qui m'avait attrapé et qui était le seul à connaître mon nom, et donc à savoir que j'étais un fugitif.
Il m'arrête et m'emmène dans son bureau pour interrogatoire.
Là, je craque et lui raconte toute l'histoire, cette histoire que je viens de raconter, et mon argument principal, c'est de dire que me faire arrêter maintenant, au moment même où ma vie commence à être normale (?), où je ne suis justement plus hors-la-loi (??), c'est ne pas me laisser la chance que j'ai méritée (???).
VDB semble comprendre, et pour me faire une faveur, décide de ne pas m'inculper, mais seulement de me donner une contravention.
Je suis rassuré, mais avec un sourire en coin, VDB m'annonce tout de même que toutes les fautes de mon passé, même si elles n'entraînent pas de sanction, seront malgré tout inscrites sur mon casier judiciaire.
Et au même moment, derrière lui, des écrans de télévision s'allument, et sur toutes les chaînes, des flashs spéciaux annoncent, listes officielles à l'appui, les conneries que j'ai faites au cours de ma vie.
Je me réveille.

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06 janvier 2006

Rêve #5

Il faisait beau. L'herbe était verte.
Ca ressemblait un peu à un concert en plein air, avec une foule colorée réunie devant une scène, des regisseurs en débardeur tripotant des boutons sur une console à ciel ouvert.
Une femme s'est avancée sur la scène jusqu'à une sorte de pupitre, genre pupitre de discours politique. Bon, j'ai jamais vu sa tête nulle part à cette dame, mais je savais bien qui c'était quand même, parce que dans les rêves, quand une réalité varie, ça n'en est pas moins LA réalité, acceptée par tous, à commencer par le rêveur [exemple : si dans un rêve, se promener avec un chat mort sur la tête est à la mode, ça ne choquera personne. - Oh, il est trop classe ton siamois ! Tu l'as eu où ?].
Cette femme était donc la présidente de la république, ou bien une haute responsable politique, mais enfin, quelque chose dans le genre. Elle s'approche du micro et s'apprête à parler. Etrangement, je sais aussi ce qu'elle va dire. Je dois être proche de l'organisation, ou du pouvoir, ce qui revient au même.
En fait, elle s'apprête à annoncer à la foule réunie ici que le monde touche à sa fin, qu'il ne nous reste plus beaucoup de temps à vivre, et qu'il n'y a rien à faire contre ça. Je ne connais pas exactement les détails. Epidemie, hiver nucléaire, météorite géante, invasion extraterrestre, je ne sais pas de quel scénario il s'agit, mais le fait est que c'est cuit, et qu'il lui faut l'annoncer.
L'herbe verte, du coup, l'est beaucoup moins, et toute cette légère décontraction ambiante prend une saveur différente, car chacun sait que c'est le calme avant la tempête et que les émeutes, les pillages et les suicides collectifs ne manqueront pas d'éclater dans les secondes qui suivront le discours.
Alors la dame ouvre la bouche pour parler, et l'ingénieur du son monte le volume du micro. Mais là, on entend un gros buzz tout moche. Brrrrzzzzzz... Ca bouffe tout, les gens se bouchent les oreilles.
Merde, je me dis. Il doit y avoir un faux-contact quelque part, un cable qui passe sur un fil électrique, quelque chose comme ça. Alors je fais un signe à l'ingénieur du son pour lui faire comprendre que je vais chercher la panne, et je m'engouffre sous une table où passent tous les cables. Je vérifie les branchements et hop, je trouve la prise mal branchée, que j'arrange.
Je reviens ensuite vers l'ingénieur du son, il remet le volume, et voilà, plus de buzz. La dame nous sourit, elle est rassurée. Elle peut faire son discours et nous dire qu'on va tous crever.
Au moment où elle commence, l'ingénieur du son se retourne vers moi et me dit : "Merci Troudair. Tu nous as sauvé la vie."
Hum... Y'a pas de quoi.
Et je me réveille.

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31 octobre 2005

Rêve #4

Ce rêve, je ne peux pas en raconter grand chose. Du moins pas de manière narrative.
Je ne me souviens pas d'une histoire complète, avec début, milieu et fin, comme pour les autres. Juste quelques détails, mais totalement insignifiants (une cafetière qui coule, j'achète des clopes, je discute de l'heure d'une réunion avec une amie, etc.).
Pourtant malgré son absence d'histoire, j'ai envie de le raconter, parce qu'il m'a fait me sentir bien.
C'est la première fois que ça m'arrive d'ailleurs, je crois. De vivre cet anti-cauchemar. Je suis plutôt habitué au contraire. A tel point que je ne savais même pas que ça existait, un rêve dont on se réveille apaisé, sans pour autant qu'un événement précis vous revienne en mémoire, juste une impression générale de bien-être.
Il y a juste une chose dont je me souviens précisement, c'est l'atmosphère de ce rêve, quelque chose que je ne peux pas décrire avec précision mais qui a un rapport certain avec mon passé. D'abord, il semblait bien que j'étais à l'école, lycée ou je sais pas quoi, assez grand pour être un peu autonome mais pas encore suffisament pour être tout à fait responsable de mes actes. C'est peut-être cette situation qui m'a apaisé. Cette sensation de laisser à d'autres la gestion de certains événements décisifs du quotidien, comme on avait l'habitude de faire quand on était enfants.
Cette sensation que j'ai ressentie ce matin, ça m'a aussi rappelé une discussion (de comptoir) que j'ai eue avec Nicolas Gallon, un ami photographe, il y a quelques semaines.
Lui avait une vision un peu plus pragmatique de la chose et me disait : "tu imagines, si on pouvait retourner au lycée maintenant, avec tout ce qu'on a appris sur les filles, sur la manière de s'y prendre, sur leurs réactions, leurs envies, putain, mais on serait les rois du monde !".
Ca laissait effectivement rêveur, et je n'ai pas compris tout de suite pourquoi ce fantasme était aussi fort dans nos têtes à ce moment-là. C'est seulement aujourd'hui que je comprends.
En fait, on en a marre d'être responsables, et on voudrait revenir aux temps où les seules choses qui importaient étaient beaucoup plus futiles, beaucoup moins lourdes à porter.
C'est con, mais on aimerait bien être des ados avec des consciences d'adultes.
C'est pour ça que c'était un rêve agréable, parce qu'il se situait dans ce passé-là, où rien ou presque n'avait d'importance, et que pourtant, je pouvais penser comme maintenant. Cette impression de maîtrise, de relaxation, de simplicité, croyez-moi, c'était un soulagement inimaginable.
Mais voilà maintenant, il est 9h00 et je dois visiter quelques appartements.
Se mettre en marche, avoir l'air sérieux devant les propriétaires, ne pas savoir où je vais habiter dans deux semaines...
Le rêve est fini.
Je ne serai plus jamais un ado.

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08 août 2005

Rêve #3

Je sais plus comment ça commence exactement mais je suis dans un bus, et la nuit tombe. Les nuages sont très jolis au loin, rouges et oranges et blanc avec le bleu du ciel au centre. [Il ne fait pas de doute que cette image est inspirée par une photo que j'ai prise hier après midi - voir illustration].
Les autres personnes qui sont avec moi dans le bus, je pense les connaître, dans mon rêve du moins. Ca ressemble à un voyage scolaire, quelque chose comme ça.
Plus le rêve progresse et plus ce voyage scolaire se précise. En réalité, nous partons tous pour l'Australie.
Les modalités du transport passent assez rapidement (pas d'avion, pas de trajet) et nous nous retrouvons là-bas instantanément.
Nous allons dans un supermarché pour faire des courses, et il s'avère que plusieurs personnes sont inquiètes et me demandent comment ça va se passer.
"Comment va se passer quoi ?" je me demande. Et les souvenirs me reviennent.
J'ai en fait décidé d'emmener tout ce petit monde en Australie pour faire un casse. Certains sont plus enthousiastes que d'autres et même moi, bien que je ne le dise à personne, je sais que je vais me dégonfler à la dernière minute et qu'il n'y aura pas de casse.
Nous allons tous dans un supermarché pour acheter des ustensiles pour ce casse.
C'est un peu étrange car dès que nous sommes dans ce supermarché, il s'avère que c'est précisement ce lieu que nous devons braquer, mais allez savoir pourquoi, nous faisons nos courses avant... ici même. Peut-être que le plan stipule d'y revenir plus tard.
Je discute avec l'un de mes camarades de voyage et de flibuste et celui-ci me demande des détails sur l'Australie. A ma grande surprise, je lui réponds des choses très détaillées en lui précisant que j'y suis déjà venu plusieurs fois, ce que lui semble déjà savoir. Il me montre d'ailleurs une trace rouge sous mon oreille.
Je file alors aux toilettes (du supermarché ?) et je regarde plus attentivement cette trace rouge qui est en réalité le début d'un tatouage en couleurs qui me recouvre tout le cuir chevelu, sous les cheveux.
Ca ressemble à une carte de l'Australie, en même temps qu'une sorte de tatouage rituel. Je dois soulever mes cheveux pour discerner les détails. C'est là que je tombe sur le "wish rabbit", une sorte de lapin de BD stylisé que je reconnais. Je crois même l'avoir inventé quand j'étais plus jeune (dans mon rêve, bien sûr).
D'après son emplacement, il doit être au milieu du désert et je comprends que je l'ai déjà rencontré dans le passé, ces deux fois où je suis déjà venu, et qu'il me faudra probablement le rencontrer à nouveau.
Je rejoins les autres dans le supermarché et en prévision du braquage que nous allons réussir, j'achète du champagne.
Je me réveille.

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29 juin 2005

Rêve #2

Ca commence avec une sorte de grande salle de classe, les tables espacées comme un jour d'examen. D'ailleurs il semble bien que c'est un jour d'examen, mais personne ne semble surveiller tous ces gens qui sont là.
Certains ont terminé l'épreuve, d'autres continuent à écrire des trucs, mais sans grande conviction, on dirait.
Je viens de faire l'épreuve de français ce qui est plutôt bizarre car je suis aussi tout à fait conscient (dans ce rêve), que j'ai déjà passé le bac de français, ainsi que le bac général, et que je les ai eu tous les deux. Alors je réfléchis quelques temps pour savoir à quoi rime cet examen que je viens de passer.
Avant que j'ai pu vraiment le savoir, des résultats arrivent, sous forme de petits dépliants verts. Tout le monde cherche son nom sur les listes minuscules et les papiers voyagent de table en table. J'ai un peu de mal à trouver celui qui me concerne et encore plus à trouver mon nom dans la liste. D'ailleurs, il semble que je ne sois pas dans la liste. A "courtois" (mon nom de famille), il n'y a qu'un Robert Courtois. Le seul endroit où mon nom apparaît, c'est sur une autre page, visiblement le corrigé de l'épreuve, où il est inscrit :
Commencer par cette phrase
"Who's go on ?"
Gr. Courtois
Je trouve un peu bizarre, mais aussi très gratifiant, qu'on me cite dans le corrigé, alors que je n'ai même pas eu l'épreuve.
Malheureusement, je n'ai pas le temps d'en lire plus et les papiers repartent vers les autres tables.
En réfléchissant, je me dis qu'il ne s'agissait peut-être pas d'un exemple pour montrer ce qu'il fallait faire, mais plutôt ce qu'il ne fallait pas faire.
Pas loin de moi, un gars me sourit et me dit "tu sais, j'ai adoré ton texte". "ah oué ? lequel ?" je demande. "Et beh Monochrome", il dit. "Ah ok", je réponds, un peu déçu qu'il ne s'agisse pas de cette épreuve de français mais d'autre chose. Mais finalement, au fond de moi, je suis assez fier et je me rassure en me disant "oué bon, j'ai pas mon bac de français, mais j'écris des romans, alors bon...".
La salle de classe disparaît, et on se retrouve, avec ce même gars (que je ne connais pas), dans une sorte de petit chemin situé entre un tunnel et la grille d'une propriété dans laquelle se déroule un mariage.
On voit passer les invités, dont quelques uns de mes amis qui me saluent. Je les accompagne un peu à l'intérieur de la propriété et demande "mais c'est le mariage de qui, là ?". Ils me disent le nom de cette personne (j'ai oublié) et je dis "oula, alors je me casse". Et je resors de la propriété en faisant une sorte de flip-flap arrière sans poser les mains sur le sol mais avec la tête.
Le tunnel et la propriété disparaissent et je me retrouve sur une rivière.
Je ne sais pas si je suis dans un bateau ou un canot, ou que sais-je, mais en tout cas, je ne suis pas mouillé et je descends le courant. Derrière moi, à quelques mètres, le gars de tout à l'heure continue de me suivre en luttant contre l'eau et de me parler de Monochrome qu'il n'a en fait visiblement pas lu jusqu'au bout. Il remet en cause certains choix, en particulier sur la fin, tout en répétant que c'est quand même vraiment super. Il se prend quelques vagues, et boit la tasse à plusieurs reprises, mais continue à parler comme de rien n'était. Je lui explique le symbolisme de la fin (auquel j'ai justement pensé pendant la journée en voyant un groupe de jeunes faire les cons sur le parvis du Théâtre - l'idée que l'enfance et l'adolescence sont un monde propre et net qu'une catastrophe balaie, laissant chacun seul avec soi-même, et un futur qui n'autorise que les réunions de survivants portant le poids de leur tragédie personnelle - and so on).
Je me réveille.

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26 juin 2005

Rêve #1


Je suis avec plusieurs vieilles dans le salon de mon grand-père.
On dirait que c'est une sorte de musée, que l'on peut visiter, mais sans guide.
Alors les vieilles sont assises dans les fauteuils et canapé et observent autour d'elles.
Il y a une sorte de meuble étrange, conçu entièrement en laine rouge tricotée, avec ce qui semble être une fine armature en métal qui lui donne l'apparence d'une armoire, d'un pan de mur et enfin d'un rideau à demi-ouvert, mais tout ça est évidement inamovible, un simple décor en laine.
Je me tais quelques temps, écoutant ce qu'elles racontent, je vais voir un peu plus loin le lit où dormait mon grand-père. je me souviens de beaucoup de choses sur lui, mais pas vraiment précises. disons plutôt que je rêve que je me souviens, sans savoir exactement quoi.
En revenant dans le salon, je révèle aux vieilles que c'était la maison de mon grand-père.
Les vieilles font "oooooh" et attendent que je leur raconte des tas de choses, peut-être que je devienne ce guide qu'elles attendaient.
###################ELLIPSE############################
Un grand type, très barraqué et un peu enveloppé, genre camioneur de 1m90, au visage un peu inquiet, un peu timide aussi, me demande si je cherche à faire passer un quelconque message en diffusant la série Agent Airhole.
Je le regarde avec compassion et lui demande si quelque chose l'a choqué, ou offensé dans une vignette ou un épisode (je cherche à me souvenir d'un passage où j'aurais pu balancer une vanne sur les camioneurs).
Avant qu'il ne me réponde, je me réveille.

[NOTE : Ca fait quelques temps que je me dis qu'il faudrait que j'écrive mes rêves quelque part, comme je l'avais fait sur le blog de Kurse & Indizes (rêve 1 / rêve 2 / fin des rêves). Je ne sais pas si je pourrai tous les reproduire ici, puisque parfois, ils pourront impliquer des événements privés que je ne souhaiterai pas forcément rendre publics, mais à partir de maintenant, j'essaierai de tenir un carnet exhaustif de ce dont je me souviens au réveil. Tout ça dépend des périodes, comme chez tout le monde, je pense. Depuis environ un an, j'ai passé plusieurs mois sans me souvenir de la moindre image nocturne. Comme aujourd'hui, ça semble revenir, voyons ce que ça donnera...]

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