Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

06 janvier 2006

Rêve #5

Il faisait beau. L'herbe était verte.
Ca ressemblait un peu à un concert en plein air, avec une foule colorée réunie devant une scène, des regisseurs en débardeur tripotant des boutons sur une console à ciel ouvert.
Une femme s'est avancée sur la scène jusqu'à une sorte de pupitre, genre pupitre de discours politique. Bon, j'ai jamais vu sa tête nulle part à cette dame, mais je savais bien qui c'était quand même, parce que dans les rêves, quand une réalité varie, ça n'en est pas moins LA réalité, acceptée par tous, à commencer par le rêveur [exemple : si dans un rêve, se promener avec un chat mort sur la tête est à la mode, ça ne choquera personne. - Oh, il est trop classe ton siamois ! Tu l'as eu où ?].
Cette femme était donc la présidente de la république, ou bien une haute responsable politique, mais enfin, quelque chose dans le genre. Elle s'approche du micro et s'apprête à parler. Etrangement, je sais aussi ce qu'elle va dire. Je dois être proche de l'organisation, ou du pouvoir, ce qui revient au même.
En fait, elle s'apprête à annoncer à la foule réunie ici que le monde touche à sa fin, qu'il ne nous reste plus beaucoup de temps à vivre, et qu'il n'y a rien à faire contre ça. Je ne connais pas exactement les détails. Epidemie, hiver nucléaire, météorite géante, invasion extraterrestre, je ne sais pas de quel scénario il s'agit, mais le fait est que c'est cuit, et qu'il lui faut l'annoncer.
L'herbe verte, du coup, l'est beaucoup moins, et toute cette légère décontraction ambiante prend une saveur différente, car chacun sait que c'est le calme avant la tempête et que les émeutes, les pillages et les suicides collectifs ne manqueront pas d'éclater dans les secondes qui suivront le discours.
Alors la dame ouvre la bouche pour parler, et l'ingénieur du son monte le volume du micro. Mais là, on entend un gros buzz tout moche. Brrrrzzzzzz... Ca bouffe tout, les gens se bouchent les oreilles.
Merde, je me dis. Il doit y avoir un faux-contact quelque part, un cable qui passe sur un fil électrique, quelque chose comme ça. Alors je fais un signe à l'ingénieur du son pour lui faire comprendre que je vais chercher la panne, et je m'engouffre sous une table où passent tous les cables. Je vérifie les branchements et hop, je trouve la prise mal branchée, que j'arrange.
Je reviens ensuite vers l'ingénieur du son, il remet le volume, et voilà, plus de buzz. La dame nous sourit, elle est rassurée. Elle peut faire son discours et nous dire qu'on va tous crever.
Au moment où elle commence, l'ingénieur du son se retourne vers moi et me dit : "Merci Troudair. Tu nous as sauvé la vie."
Hum... Y'a pas de quoi.
Et je me réveille.

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2 commentaires:

À 09 janvier, 2006 21:45 , Anonymous Anonyme a dit...

je peux m'endormir,tu sauve la mienne tous les jours

 
À 09 janvier, 2006 21:48 , Anonymous Anonyme a dit...

...sauves,j'ai raté le "s"comme tout le reste

 

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