Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

21 décembre 2009

tommytommy

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4 commentaires:

À 28 décembre, 2009 19:55 , Blogger saihtaM a dit...

Ce message a été supprimé par l'auteur.

 
À 28 décembre, 2009 20:01 , Blogger saihtaM a dit...

Qui sort des sentiers battus est souvent condamné à la solitude... C'est une violence...

Sinon la notion de "système" (bon ou mauvais c'est une autre histoire) est complexe, mais est réelle tout de même non ?
Système économique, étatique, idéologique, etc. Et dans un sens foucaldien (référence un peu à l'arrache OK), un système est constitué de vecteurs (nous, des personnes), chacun est un vecteur de réaffirmation et de consolidation d'un "système".
"Fuck the system" à la RATM est souvent associé à l'adolescence, avec une connotation grégaire et superficielle, mais ça n'est pas si superficiel, car il y a un âge où l'on peut avoir une vision de ce que va être sa vie, selon les paramètres du système, et pour certains cette vision peut être une vision d'effroi, carcérale. (Quand on a pas la vocation de travailler dans le marketing).

Ton anecdote me fait penser à ma propre enfance. Mes parents n'avaient pas de télé et voulaient nous éduquer sans TV, mais quand on revenait de la cour de récré, mon frère et moi on leur parlait tellement des trucs que voyaient les autres enfants à la télé, et qu'ils nous racontaient, que mes parents n'ont pas eu le coeur de nous "couper" ainsi de l'expérience de notre propre génération, et ils ont acheté une télé... (qu'ils regardent plus que nous maintenant ;) ).

 
À 29 décembre, 2009 09:42 , Blogger Troudair a dit...

sur une note plus drôle, en 2004, les personnages de mon feuilleton "Une autre révolution" réfléchissaient à cette notion de système. Je ne résiste pas au plaisir de copier l'extrait :

- Bon alors pour commencer, commença Jean-Vivien, moi j'aimerais savoir ce que vous entendez par "système". Parce que tout le monde arrête pas de dire "fuck le système" et "sortir du système" et "y'en a marre du système" si bien que je sais même pas ce que c'est moi, cette connerie de système. Et donc avant de le changer ou de le détruire, ce serait pas mal qu'on m'informe pour voir si je suis d'accord, non ?

Les convives échangèrent un instant des regards étonnés, à la fois parce qu'aucun d'eux ne s'était jamais vraiment posé la question et parce que le maître de maison n'avait pas songé à remplir leurs verres avant le début des débats, ce qui les obligerait à se lever pendant que quelqu'un parle, attitude pour le moins mal polie...

- Bah, dit Jean-Simon, disons que le système, c'est l'ensemble des choses qui font tourner le monde ainsi que les mécanismes qui unissent ces choses entre elles. Et au fait, on pourrait pas ramener les bouteilles par ici ?

L'assistance accueillit ces deux remarques avec un bruyant enthousiasme. On plaça les bouteilles au milieu du cercle de réflexion et quand tout le monde fut servi, ce fut Jean-Christian qui prit la parole :

- Oui, enfin, le système, la société, appelle ça comme tu veux. On utilise surtout ce mot pour désigner l'inertie des actions humaines et leur qualité parfaitement incontrôlable. Parce qu'en théorie, l'organisation des hommes entre eux devrait être simple. On est pas si cons tout de même. Mais seulement, avec le développement des échanges internationaux, la rapidité des moyens de transports et de communication, on a été obligé d'appliquer des modèles conçus pour des groupes d'une poignée de personnes avec leur solide identité nationale à groupe unique de 6 milliards obéissant à près de 10 000 sensibilités culturelles différentes. Du coup, c'est la merde.
- Heuuu... intervint Marie-Géraldine. Ca a toujours été plus ou moins la merde.
- C'est vrai, rétorqua Jean-Christian, mais nous ne le savions pas ! Et personne ne culpabilisait pour ça !
- Alors c'est pour ça qu'il faut détruire le système, demanda Jean-Vivien. Il ne s'agit pas de rendre la vie des hommes meilleurs, mais seulement de ne plus culpabiliser d'être heureux ?
- En ce qui me concerne, c'est à peu près ça, répondit Jean-Christian. Parce que sans déconner, j'ai pas vraiment à me plaindre de ma vie à moi. Vous avez à vous plaindre vous ?

 
À 30 décembre, 2009 14:51 , Blogger Klu a dit...

Les affres du système...la question du moment entre deux renvois teintés de bordeaux et de sauce chasseur.
Le "système" est le qualificatif que Saviano relève pour dénommer les organisations criminelles qui œuvrent en Italie du Sud. C'est aussi chez Foucault, une technologie de gouvernement, un enchevêtrement complexe de contrôles discrets et diffus, dont l'aboutissement est l'homme nouveau, façonné pour épouser et régénérer sans cesse le carcan.
Bref, à moins d'en sortir soit même, pas évident d'en extraire ses mômes. Et de quel droit d'ailleurs le ferions nous, si nous même y demeurons? Bhâ mieux vaut encore qu'ils s'aperçoivent d'eux-mêmes de la farce...il n'en seront que plus lucides sur le reste.

 

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