Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

12 septembre 2009

tommytommy

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5 commentaires:

À 06 octobre, 2009 15:16 , Blogger llo a dit...

Je note à ce propos une évolution de ta pensée sur le texte au théâtre par rapport à ce que tu m'as déjà dit de vive voix: le texte, le texte , le texte.
Pour ma part j'ai vraiment eu la sensation d'écrire un histoire à quatre mains avec toi en organisant LA PREMIERE VILLE.
Je viens de lire aussi la note cachée à propos de la scène 14 de Médos (je sais il fallait la lire après mais c'est difficile de résister) et c'est comme un cadeau pour les gens de la scène. Nous n'aurons plus la sensation de trahir l'écriture pour insuffler de la vie sur scène, puisque nous sommes invités à le faire. Prendre place dans le processus dramaturgique, avoir la place. Ceci dit nous ne nous sommes pas génés pour le faire. LA PREMIERE VILLE, malgré la rigueur de sa structure possède cette part d'ouverture, de mystère et de maladresse aussi qui m'a poussé à réinventer une histoire à partir de ton matériau. Ce texte ne peut pas se livrer brut. Son contact nous oblige à clarifier notre point de vue quant aux questions intimes qu'il soulève. Pas de théâtre sans point de vue, pas de point de vue sans bousculer l'auteur, pas de respect pour l'écriture sans une bonne dose d'irrespect.
Il y aurait un paquet de choses à dire à ce propos. Plus un auteur m'impose l'écriture du plateau, plus je m'évertue à décaler son texte. Ce n'est pas par basique reflexe adolescent, mais plutôt pour que texte et mise en scène puissent chacun raisonner et exister en dialogue, se confronter, s'harmoniser, faire des étincelles mais toujours pour se mettre en valeur mutuellement. Motifs noirs sur fond blanc, ou le contraire. Chaque instrument d'une symphonie n'étant pas retranscrit sur la même portée. (?)
Sur ce, je cours me plonger dans Médos.
A très bientôt

 
À 09 octobre, 2009 15:54 , Blogger Troudair a dit...

Est-ce que mon avis a changé ? Je sais pas.
J'ai reçu quelques commentaires par mail suite à ce tommytommy et voilà ce que j'ai répondu à l'un d'eux :
"Il me semble qu'écrire du théâtre, c'est être un mineur qui extrait de la roche.
On extrait avec plus ou moins d'expertise - choisir la meilleure roche, plus ou moins de savoir-faire - les blocs de roche sont présentés de manière efficace,
mais ce qui suit ne dépend plus du mineur.
Ensuite, des tas de gens interviennent et travaillent cette pierre, la taillent, la polissent, la sculptent.
Le résultat final, l'oeuvre d'art, le spectacle, n'a que très peu de lien avec le pauvre mineur au fond de sa mine.
Voilà pourquoi je pense que le texte n'a pas d'importance. C'est une étincelle. Parfois une belle étincelle, qui mettra le feu à Rome, mais parfois une simple et seule étincelle dans la nuit."

Ensuite, selon l'humeur, on trouve plus ou moins utile cette fameuse étincelle...

 
À 10 octobre, 2009 23:59 , Blogger Julien a dit...

Ce message a été supprimé par l'auteur.

 
À 13 octobre, 2009 00:33 , Blogger Julien a dit...

L'oeuvre ne devient-elle pas art que lorsqu'elle trouve un esprit ou résonner, prêt à se l'approprier, à la réinventer, à la faire vivre au-delà de son embrasement solitaire?

N'oublions pas non plus que le joaillerie et l'orfèvrerie se sont taillés des testicules 24 carats sur l'exploitation de mineurs qui ne connaissaient pas la pause pipi et voyaient luire, dans le noir, de sombres reflets sur de futures parures. Le jour où les mineurs ne descendront plus, c'est en robe de chambre qu'on ira au bal...

 
À 13 octobre, 2009 09:36 , Blogger Troudair a dit...

>L'oeuvre ne devient-elle pas art que lorsqu'elle trouve un esprit ou résonner, prêt à se l'approprier, à la réinventer, à la faire vivre au-delà de son embrasement solitaire?

Mmm... La fameuse question philosophique de l'arbre dans la forêt. S'il tombe et que personne ne l'entend, fait-il du bruit ?
Chacun y répond pour lui-même.

>Le jour où les mineurs ne descendront plus, c'est en robe de chambre qu'on ira au bal...

Ca c'est une belle phrase ! La naissance d'un dicton !

 

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