Troudair Revolutions

Fil d'info en continu sur les conséquences de la fin du monde qui a eu lieu le 15 décembre 1999.

09 septembre 2006

Séries US de l'automne

Je vous avais parlé cette semaine de Jericho, la nouvelle série de CBS, mais rapidement, un petit point sur les autres nouveautés de la rentrée à la télé US.
Pour être honnête, je n'ai pas été particulièrement emballé par la plupart d'entre elles, même si sur le papier, certaines promettaient vraiment. Néanmoins, nous n'en sommes qu'au début, et on peut toujours espérer que les choses s'arrangent au fur et à mesure des épisodes.

Heroes

On commence par la série qui semble avoir le plus budget de cette rentrée (j'ai pas les chiffres, mais j'imagine) mais qui malgré un pilote très bien foutu ne réussit pas pour le moment à me convaincre totalement.
Il faut dire que l'histoire sent le plagia à trois kilomètres et qu'il est bien difficile de ne pas faire la comparaison avec les X-men, ou plus récement, avec les 4400.
Jugez par vous-mêmes :
Aux quatre coins du monde, des gens tout à fait ordinaires découvrent presque simultanément qu'ils possèdent une capacité extraordinaire. Ca peut être le vol (dans les airs, pas à l'étalage), la régénération des tissus après une blessure, l'ubiquité, etc.
On arrive rapidement, grâce au sempiternel savant incompris et pourchassé par la méchante firme secrete, à l'explication qu'il s'agit là de mutations menant bien sûr au prochain stade de l'évolution humaine...
Bouef... Si ça c'est pas du foutage de gueule, je sais pas ce que c'est.
Il n'empêche que la réalisation du pilote est soignée, la bande-son pas dégueu (pour une fois) et que malgré tout, on est bien curieux de savoir comment les scénaristes vont réussir à ce tirer de ce guépier. Le pauvre créateur de la série, Tim Kring, avoue qu'il n'a jamais lu aucun X-men, et on le plaint, car si c'est vrai, comment fera-t-il pour nous proposer des enjeux dont toutes les coutures n'ont pas déjà été abordées par la géniale BD de Marvel ?
En plus de ça, le pilote insiste lourdement sur le fameux questionnement égocentrique de l'homme moderne que je pourrais résumer ainsi : dans un monde toujours plus multiple, toujours plus riche, mais dans lequel on nous rabache incessamment que nous sommes "spéciaux", qui n'a pas envie d'être vraiment extra-ordinaire, de sortir du lot, et gna gna gna ?
Franchement, ces considérations individualistes me gonflent et j'espère qu'il ne s'agit pas de l'axe central de la série, ou alors je risque de m'en désintéresser très rapidement. Bref, on verra bien comment ça se développe, mais pour l'instant, je ne peux que mettre ma belle mention "Doit faire ses preuves".
[Allez, va, un bon point quand même : cette série est l'occasion de retrouver avec plaisir le génialissime Adrian Pasdar, autrement dit Jim Profit, le héros de la série télé la plus glauque de tous les temps.]

Vanished

Sur le papier, je croyais que cette série allait être un remake maquillé de "Without a Trace" (FBI, Portés Disparus, pour les francophones). En fait, j'avais juste mal lu, car s'il y a bien un enlèvement (la femme d'un sénateur), toute la série tourne autour de cette seule affaire. Entre secrets de famille et mystères d'Etat, chaque épisode nous en apprend un peu plus sur les possibles raisons de cet enlèvement, tellement tout le monde semble avoir quelque chose à cacher dans l'histoire.
Je ne dirai pas que c'est la meilleure série de la rentrée, mais en tout cas, ça se laisse bien regarder et on s'intéresse rapidement aux liens qui unissent tous les protagonistes. Plus de mystères que de réponses dans les premiers épisodes que j'ai pu voir, mais assez de rebondissements pour me tenir éveillé.
En résumé, allez-y les yeux fermés. Vous ne deviendrez pas addict, mais ce sera un bon divertissement.

Justice

Et on finit avec la série la plus "conventionnelle" du paquet, une bonne vieille série d'avocats où chaque épisode est une affaire et qui peut donc se voir sans forcément respecter la continuité (comme ce devrait être le cas de n'importe quelle série, si on s'en tient à la définition exacte).
En plus de ses nombreuses qualités de mise en scène, un rythme effreiné et quelques idées vraiment bien trouvées, Justice nous permet de retrouver Victor Gaber, le papa de Sydney Bristow dans feu-Alias, dans un contre-emploi vraiment sympa. Violent, arrogant, malemenant ses clients pour leur bien, Gaber est tout à fait convaincant en avocat top-niveau manipulateur de médias.
Chaque épisode débute avec les secondes suivant le drame et se termine, idée géniale, par la révélation de ce qui s'est réellement passé. Autrement dit, on suit pendant 40 minutes la défense d'un client, de l'inculpation au verdict, et une fois qu'il a été acquité ou condamné, le spectateur découvre la vérité.
La description de l'élaboration du dossier de la défense est, à ma connaissance, la plus précise qu'on ait pu voir jusqu'à présent à la télé, décrivant brainstorming pour trouver la version qui marchera le mieux, choix des jurés, contre-expertises scientifiques et autre tests face à des jury fictifs, si bien que 40 minutes s'avèrent parfois un peu courtes pour suivre le raisonnement de ce cabinet d'avocats plein de fric.
L'aspect vraiment intéressant de cette série est donc de nous impliquer totalement dans la défense d'un gars dont on ignore (comme ses avocats) s'il est coupable ou non, et avec la certitude qu'on l'apprendra à la fin, quel que soit le verdict.
Mettre à mal notre impartialité et nous mettre en face de notre rapport aux médias et à la présentation d'un dossier, c'est ça la vraie bonne idée de cette série. Car malgré notre intime conviction, forgée au fur et à mesure des minutes, on ne peut que être du côté des héros, c'est à dire des avocats, et on ne peut que être heureux de l'acquitement, et triste de la condamnation. Les dernières secondes de la série sont là pour nous montrer à quel point on a pu être influencable.

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1 commentaires:

À 01 mars, 2010 07:44 , Anonymous Anonyme a dit...

Oui, probablement il est donc

 

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