Troudair

15 octobre 2004
 
Automne
hier soir, au théâtre, on a fait une lecture-spectacle.
une sorte de truc vaguement mis en scène où quelques lecteurs lisaient des textes ayant trait à l'automne tout en mangeant des plats de saison (boudin + purée).
pour la préparation de ce truc, il a donc fallu trouver des textes.
passés les sanglots longs des violons et tutti quanti, j'ai donc décidé de me pencher plus sérieusement sur la littérature contemporaine, parce que tous ces romantiques à la noix (c'est de saison) étaient bien gentils, mais un peu larmoyants tout de même.
or, en fouillant dans ma bibliothèque, et sur le net, et à la bibli municipale, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que les auteurs contemporains (disons après les années 70) se foutent éperduement du temps qu'il fait, ou de la saison, ou du mois de l'année... tout au plus, on a des indications sur le nom du bistrot où ils se trouvent, le programme qu'ils regardent à la télé, le morceau de musique qu'ils écoutent, ce qu'ils pensent de machin, ou de truc, ou d'eux-mêmes, mais alors pour les sanglots longs, automne ou pas, on peut toujours se brosser.
est-ce que tous les auteurs aujourd'hui, seraient des auteurs urbains ? plus personne ne regarde ce qui se passe dehors ? ou alors tout le monde s'en fout, trop occupé à savoir quel jugement son nombril pourrait bien formuler sur la marche de l'univers ?
restent les blogs, où là, on n'a pas le choix, puisque tout est horodaté.
mais dans nos posts... est-ce qu'on en parle de ces putains de feuilles mortes à la pelle... et des souvenirs aussi ?